La Mécanique de l’écriture créative

LE PITCH

De l’autre côté de l’Atlantique, l’écriture créative n’est pas  qu’une partie de plaisir. Imaginer, écrire et raconter un récit n’a jamais été chose aisée, et pour parvenir à  construire et composer un récit de fiction, de nombreux ateliers d’écriture, mais aussi de grandes universités proposent des cursus sur plusieurs années.

De grands écrivains – Kazuo Ishiguro, l’auteur d’Auprès de moi toujours, Prix Nobel de littérature en 2017, Phillip Roth, Michael Chabon ou le scénariste David Benioff, créateur de la série télévisée Game of Thrones – sont passés par des ateliers  de Creative Writing ou sont diplômés de formations universitaires de ce type.

Les méthodes qui y sont enseignées ont pour ambition de rendre accessible les techniques  rédactionnelles  afin d’aider les participants à développer leur imagination, surmonter l’angoisse de la page blanche, maîtriser certains effets et structurer leur récit.

Avoir une idée est une chose, la mettre en mots  en est une autre encore plus difficile.

Parmi ces ateliers d’écriture, il est un exemple tout à  fait admirable  et inspirant qui  donne à  réfléchir et pousse à l’action. L’auteur Dave Eggers, publié dès l’âge de 21 ans  , rencontre aussi rapidement le succès public  et critique.

A peine majeur, l’écrivain a même imonté sa propre maison d’édition, ou d’autres jeunes talents l’ont rejoint, et comme l’explique Flore Vasseur dans un article pour le journal La Croix, celui-ci constate trois choses: le désoeuvrement des enfants du quartier après l’école, celui des auteurs en pannes d’inspiration, et l’écriture comme porte du paradis.

Ainsi, comme la jeune femme l’explique elle-même  au cours de l’article, Dave Eggers transforme l’entreôt qui jouxte son  bureau et convie ses amis et auteurs pour animer, chaque jour, des ateliers d’écriture  pour les enfants du quartier.

C’est ainsi que prend forme 826 VALENCIA, qui essaime à travers le pays  et révèlent des vocations, autant qu’elle anime des quartiers

Si l’association des Yeux Fermés, communauté créative dédiée à l’imaginaire en terre interceltique, n’est pas l’oeuvre d’auteurs confirmés ni même publiés, l’action initiée par Dave Eggers provoque le désir et pousse à l’action.

C’est ainsi qu’est né la Mécanique de l’écriture créative, un club d’écriture qui permet à tout un chacun de pouvoir construire et composer un récit  en acquérant des techniques indispensables à l’élaboration d’une fiction.

L’approche des Yeux Fermés s’inspire aussi du travail  de scénaristes et spécialistes de la dramaturgie –  Yves Lavandier, auteur de La dramaturgie en 1994 et référence de côté de l’Atlantique, Robert Mckee, John Truby et quelques autres – et entend  à  l’échelle  locale, à participer au rayonnement/réenchantement de la cité interceltique. Vers l’imagination  et au-delà, présentons la programmation de cette troisième saison.

LA PROGRAMMATION

Septembre | Novembre | Novembre | Décembre

Janvier | Février | Mars | Avril |

Mécanique de l’écriture créative, mécanique de caractère le 19 septembre 2020

Avant même de concevoir une intrigue – et pour contredire le philosophe Aristote qui prétendait qu’elle prévalait sur tout- ce premier chapitre traitera du cœur du récit, les personnages.

Quelles sont les composantes d’un bon personnage de fiction? Comment construire un héros cohérent et empathique qui servira l’intrigue? Comment le rendre réel, lui donner une volonté propre et lui offrir une intrigue qui se déroulera selon ses choix et ses actions?

Ce premier rendez-vous permettra d’identifier le profil d’un héros/d’une héroïne, de ceux qui portent les récits et leur fonctionnement interne, en s’essayer à créer des personnages dotés de caractéristiques fortes qui permettront plus tard, la mise en scène d’un récit.

Mécanique de l’écriture créative, obscur objet du désir  le 07 novembre 2020

Composante majeure de la condition humaine, le désir est une donnée essentielle, primordiale quand vient le moment pour l’auteur, de définir qui seront les personnages qui porteront le récit.

D’un bout à l’autre de l’histoire, cette notion accompagnera l’auteur dans la création des personnages et l’élaboration de l’intrigue.

Source de conflit, moteur dramatique du récit, le désir décrit ce qui importe réellement à tous les personnages, et met en lumière ainsi ce qu’il y a de profondément inscrit dans la nature de chacun d’eux.

Ce chapitre deux va s’attacher à traiter d’une notion complexe – le désir et les conflits qui en découlent – pour déterminer comment le personnage prendra position, formuler un désir qui deviendra un objectif identifiable, révélateur d’aspirations plus profondes sur ce que celle/celui-ci cherche véritablement

Mécanique de l’écriture créative, une question de contexte le 28 novembre 2020

Une histoire est une succession d’événements vécus par un personnage pendant une durée définie. Il y a un début, un milieu et une fois, mais il est très rare qu’une histoire de fiction raconte entièrement la vie d’un personnage, de sa conception à la mort.

Pourtant, les personnages existent en dehors de l’histoire narrée, ils évoluent dans un univers prédéfini, à une époque précise. Ces éléments de contexte sont même indispensables, les personnages de fiction possèdent une vie propre, en dehors des pages d’un livre ou en dehors des écrans.

Chacun d’eux possèdent un BACKGROUND, un passé, des racines inconnues aux yeux du lecteur, en offrant à un auteur, la possibilité de d’étoffer la conception d’un personnage.

Ce troisième chapitre de la Mécanique de l’écriture créative va ’explorer le vécu des personnages, en découvrant les zones d’ombre venues du passé, indispensables pour mettre en lumière leurs choix et actions d’un bout à l’autre du récit.

Une étape indispensable avant d’imaginer, écrire et raconter un récit de fiction.

DIMENSION PSYCHOLOGIQUE DANS LA MÉCANIQUE DE L’ÉCRITURE CRÉATIVE le 19 décembre 2020

Pénétrons maintenant à l’intérieur des personnages, cherchons à comprendre les mécanismes psychologiques qui structurent la psyché humaine afin de fabriquer des personnages plus subtiles, attachants, crédibles et humains.

La psychologie du personnage demeure le moteur du récit, Pensées, paroles, agissements et interactions avec d’autres personnages détermine chaque étape de la construction du récit. Ainsi, la/le protagoniste se dévoile sous les yeux du lecteur, à mesure que ses actions déterminent la suite du récit, et qu’en retour l’intrigue le fait évoluer.

Nouvelle étape, toujours essentielle, pour construire et composer un récit de fiction, place à l’atelier.

LA MÉCANIQUE DE L’ÉCRITURE AU CŒUR DU CONFLIT le 30 janvier 2021

Sans conflit, pas de drame, et sans drame, pas d’histoire.

Or, un récit de fiction n’est qu’une succession d’évènements cohérents reliés entre eux et qui, au fil du temps trament une histoire.

Construire une intrigue revient à échafauder une route imaginaire, celle-ci présente des dizaines d’embranchements possibles, le plus difficile étant de parvenir à identifier le meilleur chemin.

Mécanique de l’écriture créative en mode 2021, le moment est venu de pendre l’échappée belle pour aborder enfin la question indispensable, fondamentale pour architecturer et composer un récit de la première à la dernière ligne.

Le conflit qu’est-ce que c’est ?

Le moteur de la dramaturgie, essentiel pour créer l’action, déterminer les buts et les obstacles. Il en exprime aussi le sens et la psychologie, il insuffle la vie à l’histoire et plus encore, il permet au lecteur/spectateur de s’identifier et s’attacher aux personnages.

Créer le conflit c’est tisser la toile de l’histoire, faire éclore la structure même du récit, une étape décisive mise en lumière par la Mécanique dans ce chapitre six de cette nouvelle salve d’ateliers.

AJOUTER UNE CORDE A SON ARC AVEC LA MÉCANIQUE DE L’ÉCRITURE CRÉATIVE le 20 février 2021

Pour construire un récit de fiction, il faut respecter un certain nombre d’étapes – d’abord un travail sur le personnage semblable à celles effectuées depuis septembre – avant d’attaquer la structure du récit.

Or, pour mettre en forme l’intrigue, il faut connaître dans les moindres détails l’arc du personnage.

L’arc du personnage, qu’est-ce que c’est ?

Tout simplement l’évolution interne d’un personnage, un changement intérieur aux répercussions importantes, parce qu’’il oriente nombre de ses actions.

L’intrigue seule ne suffit pas, le personnage la met en mouvement, mais il est aussi transformé par elle.

Structure de l’intrigue et évolution du personnage travaillent de concert, en synergie. Le personnage conduit le récit et l’histoire modèle l’arc du personnage.

Chapitre six de la Mécanique de l’écriture créative, développons à présent les différents aspects de ces arcs transformationnels.

QU’EST-CE QU’IL FAIT, QU’EST-CE QU’IL A CET ARCHÉTYPE LA ? le 27 mars 2021

Il y a les héros, les premiers rôles, ces personnages nés sous une bonne étoile et prennent la lumière. Des protagonistes dont on raconte sans cesse les histoires, et qui portent sur les fragiles épaules, le poids de tout un récit. C’est oublier le reste d’une distribution, tous ces seconds rôles apparus d’un bout à l’autre du récit.

Plus que de simples figurants, nombreux sont les personnages récurrents, possédant des caractéristiques héritées de l’ensemble des histoires racontées depuis l’Antiquité, sans qui le récit ne pourrait aller à son terme. On nomme ces personnages Archétypes et comme l’indique Joseph Campbell, auteur du Héros aux mille et un visages, leurs rôles sont essentiels. Tout d’abord, ils assurent une fonction dramatique, dans le sens où ils font avancer l’intrigue vers son dénouement. En outre, les archétypes possèdent une dimension psychologique indéniable puisqu’ils influencent et accompagnent héros et héroïnes dans leur métamorphose, indispensable à la réussite de toute bonne intrigue.

Sil les archétypes de fiction sont légions, quelques-sont plus connus et souvent présents d’un récit à l’autre : les mentors et leurs enseignements susceptibles de donner les clés de la réussite, antagonistes vraiment vilains qui forcent les héros à se dépasser/se révéler, et bien d’autres encore, dont il sera question dans ce nouvel épisode de la Mécanique de l’écriture créative.

DERRIÈRE LES MOTS le 24 avril 2021

Dans une histoire de fiction, il y a  la  surface –  le récit –  cette réalité  dans laquelle évolue nos personnages  d’encre et de papier. Et là, sous la surface, un thème, ce je ne sais quoi qui donne un sens aux actions, un but aux mouvements de chacun  des protagonistes disséminés aux quatre coins du récit.

Sans thème, une histoire ne peut avoir d’impact Un thème,  C’est ce qui se cache derrière chaque mot, chaque respiration. Le thème,  c’est la respiration même, le battement de cœur, ce que porte réellement le  récit, en somme ce dont parle l’ histoire.

Un récit de fiction n’est pas simplement qu’une combinaison de péripéties,  c’est aussi un point de vue sur le monde. La ligne directrice thématique – autre terme pour définir le thème – permet d’unir les différents éléments de l’histoire ensemble,  de structurer le récit, mais aussi le moyen idéal pour créer un lien, une proximité avec le public. 

Comment écrire une très bonne histoire, de celles qui possèdent une thématique universelle incontestable ? Quels sont les avantages pour un écrivain d’utiliser le thème dans la  construction même de l’intrigue?

Pour répondre à ces questions et quelques  autres encore, armez-vous de votre meilleure plume et plongez au cœur de la Mécanique de l’écriture créative Chapitre Huit, encore essentiel pour mettre en place la structure du récit, faire entrer en résonance l’histoire et les personnages en touchant les valeurs et croyances du public.

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