Dites, on se les fabrique nos histoires ? Médiathèque François Mitterrand de Lorient

Les yeux Fermés, communauté de l’imaginaire en terre interceltique | Atelier d’écriture créative | De septembre 2020 à juin 2021

LE PITCH

Dites, on se les fabrique nos histoires ?

Depuis octobre 2020, un atelier d’écriture d’un genre nouveau a pris ses quartiers entre les murs de la Médiathèque François Mitterrand de Lorient.

Dans une ambiance conviviale, l’association Les Yeux Fermés – communauté créative dédiée à l’imaginaire en terre interceltique – invite à découvrir l’imaginaire sous toutes ses formes : des romans et leurs auteurs, des genres et des formes narratives, des univers différents chaque mois.

Pour chaque atelier, un sujet d’actualité, des contraintes d’écriture qui suscitent la réflexion autant qu’ils poussent à imaginer, écrire et raconter de nouvelles histoires.

Ateliers d’écriture Saison 2

Dites, on se les fabrique nos histoires ?

C’est aussi un espace et un temps dédié à la découverte de l’écriture créative, en saisissant les mécanismes qui régissent la fabrication des récits de fiction qu’on affectionne tant.

Petit changement pour cette deuxième saison, chacun des ateliers emprunte son titre à celui d’un roman lié à l’imaginaire. Il y en aura pour tous les goûts.

Vers l’imagination et au-delà, découvrez les dix romans sélectionnés pour accompagner cette nouvelle salve d’ateliers.


LA PROGRAMMATION

Octobre | Novembre | Décembre

Janvier | Février | Mars | Avril | Juin

03 Octobre 2020 : La guerre des mondes (Herbert George Wells ; 1898)

Roman de science-fiction publié par H. G. Wells publié en 1898, La guerre des Mondes est l’une des premières œuvres d’imagination dont le sujet traite de l’affrontement entre l’humanité et une race extraterrestre hostile. Derrière le verni de l’histoire, La guerre des Mondes illustre surtout le miroir des angoisses de l’époque victorienne et de l’impérialisme.

1894, des astronomes sont témoins d’étranges activités à la surface de Mars, étrange phénomène qui se répètera les dix-huit nuits suivantes. Bientôt, des météores venus de la planète rouge se dirigent vers la Terre. Le premier s’écrase en Angleterre dans le Surrey et les tréfonds d’un cratère formé par la chute du projectile libèrent même des créatures tentaculaires appelés tripodes.

Récit angoissant magnifié par un autre Welles sous la forme d’un feuilleton radiophonique (1938), La guerre des mondes demeure l’un des titres fondateurs du genre science-fictionnel et les nombreuses adaptations attestent de sa modernité. Aujourd’hui, les guerres des mondes prennent forme partout – hommes de sciences et hommes de fois, sociétés consuméristes face à l’éveil d’une conscience écologique – et leurs effets sont tout aussi ravageurs.

Pour éviter une déroute finale, prenons la plume afin d’imaginer, d’écrire et raconter d’autres guerres des mondes, d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

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07 Novembre 2020 : La servante écarlate (Margaret Atwood ; 1985)

Première incursion en dystopie pour Margaret Atwood lorsqu’elle rédigea en 1985 La servante écarlate. Adaptée au cinéma en 1990 par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff, c’est son adaptation au format feuilletonesque qu’il lui valut le succès depuis 2017. Dès lors, le roman n’a cessé de se vendre comme s’il s’agissait d’une première édition.

Dans un futur proche et dystopique, la religion prédomine désormais sur la politique dans un régime totalitaire où les femmes sont dévalorisées jusqu’à l’asservissement. Dans ce futur possible, le taux de natalité est très bas à cause de la pollution et des déchets toxiques présents dans l’atmosphère. L’héroïne, rebaptisée Devred est une servante ne peut séduire et n’est utile que pour une seule tâche, la reproduction.

Visionnaire, le tableau dressé par Margaret Atwood n’est pas si éloigné de certaines réalités du monde : crise environnementale et sanitaires, état totalitaire et dérives religieuses, sociétés misogynes et violentes faites aux femmes.

Fable philosophique parmi les plus brillantes dystopies actuelles, La servante écarlate est une source d’inspiration idéale pour imaginer, écrire et raconter en récit les mondes de demain, pour le meilleur et surtout pour le pire, en accordant le premier rôle à des héroïnes fortes et courageuses.

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05 Décembre 2020 : Lettres du Père Noël (JRR Tolkien ; 1976)

Il était une fois un professeur de littérature qui possédait une imagination extraordinaire – donnant vie à un vaste monde, il avait « collecté » mille légendes, donné la vie à des créatures de tout ordre, décrit des guerres et des batailles, il avait même inventé des langues – et un goût certain pour les fêtes de fins d’année.

Pour ses enfants, Noël fut un moment de joie et chacun d’eux – John, Michael, Christopher et Priscilla – recevait tous les ans, de 1920 à 1942, des lettres écrites de la main du Père Noël. Dans chacune d’elle, le vieil homme racontait sa vie fascinante au Pôle Nord.

JRR Tolkien ne fut pas le premier à adresser des lettres du père-Noël à l’un de ses enfants, le papa de Tom Sawyer Mark Twain a lui-même écrit une lettre de Santa Claus à sa propre fille aînée, Susie Clemens.

Afin d’enrichir la mythologie de Noël et retrouver un peu de notre innocence perdue, il est temps de reprendre le flambeau de ces glorieux aînés pour imaginer, écrire et raconter de nouvelles histoires extravagantes, incroyables et même inquiétantes autour de Noël dans la peau d’un marchand de bonheur.

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09 Janvier 2021 : La stratégie Ender (Orson Scott Card ; 1985)

Roman de science-fiction écrit par l’écrivain américain Orson Scott Card, La stratégie Ender a reçu deux des plus prestigieux prix de littératures de l’imaginaire, le Prix Nébula en 1985 et le prix Hugo en 1986.

Classique de la science-fiction, l’écrivain imagine un futur lointain ou l’espèce humaine mène une guerre totale et désespérée contre la seule race extraterrestre connue, les Doryphores. Pour enrayer la supériorité écrasante de l’ennemi, une école de guerre spatiale forme des enfants à devenir des officiers émérites. Remarqué par le Colonel Graff, un garçon exceptionnel du nom d’Andrew « Ender » Wiggin est enrôlé et gravit les échelons avec une rapidité stupéfiante. Sera-t-il le sauveur annoncé ?

Mêlant habilement problématiques actuelles – surpopulation et instabilité géopolitique – le roman d’Orson Scott Card offre aussi une réflexion sur l’amour, la haine et l’apprentissage de la vie, au travers d’une œuvre sombre qui s’emploie à faire des nouvelles générations, l’espoir d’un monde nouveau. Et si les enfants étaient les sauveurs attendus ?

Pour commencer en fanfare la nouvelle année, ressortons nos vieilles machines à écrire afin d’imaginer, d’écrire et de raconter de nouvelles histoires qui cette fois, offriront le premier rôle aux enfants d’aujourd’hui et demain.

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06 Février 2021 : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques (Phillip.K.Dick ; 1966)

A l’image du livre précédent, ce nouveau titre fut l’objet d’une adaptation cinématographique de qualité – Blade Runner fut réalisé par Ridley Scott – ce n’est pas très étonnant, son auteur Phillip Kindred Dick est l’un des raconteurs d’histoires clés et cultes des mondes de l’imaginaire, et de la culture populaire. Pour s’en persuader, il suffit de lister les nombreuses œuvres qui se sont multipliées depuis sur le petit, comme le grand écran.

De quoi parle Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Après une guerre nucléaire, la Terre n’est plus habitée que par des humains n’ayant pas choisi de migrer sur Mars (tiens !). Parmi ces hommes, un certain Rick Deckard, chasseur d’androïdes à San Francisco, rêve de remplacer son mouton électrique par un vrai.

Des machines dotées de conscience et capables d’éprouver est-ce pour demain ? Rien n’est moins sûr mais la notion d’intelligence artificielle (IA) est déjà une réalité, et une nécessité dans bien des disciplines (logistique et transport, médecine, renseignement policier). L’intelligence artificielle fait donc l’objet de cet atelier afin d’imaginer, d’écrire et raconter des histoires qui font rêver de moutons électriques et de tout un tas d’autres choses.

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06 Mars 2021 : Chroniques Martiennes (Ray Bradbury ; 1950)

Avant de fouler le sol lunaire, le merveilleux écrivain américain Ray Bradbury publiait en 1950 ses Chroniques Martiennes. Il faudrait attendre 1954 pour que Denoël et sa mythique collection Présence du futur l’édite pour la première fois et nous faire découvrir ainsi, le récit des premiers colons vers la planète Mars. Pour chaque nouvelle, une date et une intrigue qui s’intègre à une narration globale qu’on dévore comme un roman.

Mars la rouge, référence à un roman de l’auteur Kim Stanley Robinson, ne fait pas rêver que les écrivains de fiction, il révèle les aspirations de conquête spatiale, d’exploration et de conquête de la planète tellurique. Un terrain de jeu idéal pour imaginer, écrire et raconter des aventures incroyables, des voyages extraordinaires, des découvertes incroyables ou l’avenir de l’espèce humaine hors de cette bonne vieille Terre. Alors, quand son supérieur lui apprend la fuite illégale des androïdes Nexus 6 depuis Mars, il voit là une occasion parfaite pour empocher une belle récompense et par-là-même de réaliser son rêve.

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03 Avril 2021 : Auprès de moi toujours (Kazuo Ishiguro ; 2005)

Le 5 octobre 2017, l’écrivain britannique d’origine nippone Kazuo Ishiguro reçoit le Prix Nobel de littérature. Selon l’Académie suédoise, ce dernier a toujours « révélé dans ses romans une grande force émotionnelle, l’abîme sous l’illusion que nous avons de notre relation au monde ».

Paru en 2005, Auprès de moi toujours, l’un de ces romans qui contribuent à faire de cet écrivain un auteur d’exception, relate le récit d’une femme appelée Kathy. Agée de 31 ans, celle-ci retrace sa jeunesse singulière, ses années d’apprentissage dans un pensionnat britannique perdu au milieu de la campagne. Au fil de l’histoire, une réalité poignante et révoltante se révèle peu à peu.

D’autres romans tels que Le troisième jumeau de Ken Follett (1996) ou Hier les oiseaux (1977) traitent du clonage et de ses conséquences hypothétiques, est un thème classique et récurrent des récits de science-fiction, c’est aussi un sujet idéal pour imaginer, écrire et raconter des histoires susceptibles de façonner des personnages hors du commun, questionner l’humain et sa nature, des sciences et leurs dérives.

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05 Juin 2021 : Là ou vont nos pères (Shaun Tan ; 2006)

Prix d’Angoulême du meilleur album, ce roman graphique et muet de Shaun Tan, illustrateur australien méconnu alors en France, narre la migration d’un homme vers un monde qui lui est totalement étranger, laissant derrière-lui femme et enfant pour découvrir une nouvelle culture, un nouvel environnement.

Un illustré parfait pour illustrer les odyssées modernes, bouleversantes et tumultueuses vécues par des milliers de migrants et réfugiés depuis le début du XXIème siècle et relatés si souvent dans les grands quotidiens. Pour imaginer, écrire et raconter ces aventures extraordinaires, rêver à des lendemains qui chantent et découvrir bien souvent une réalité bien éloignée des espoirs du départ.

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La Mécanique de l’écriture créative

LE PITCH

De l’autre côté de l’Atlantique, l’écriture créative n’est pas  qu’une partie de plaisir. Imaginer, écrire et raconter un récit n’a jamais été chose aisée, et pour parvenir à  construire et composer un récit de fiction, de nombreux ateliers d’écriture, mais aussi de grandes universités proposent des cursus sur plusieurs années.

De grands écrivains – Kazuo Ishiguro, l’auteur d’Auprès de moi toujours, Prix Nobel de littérature en 2017, Phillip Roth, Michael Chabon ou le scénariste David Benioff, créateur de la série télévisée Game of Thrones – sont passés par des ateliers  de Creative Writing ou sont diplômés de formations universitaires de ce type.

Les méthodes qui y sont enseignées ont pour ambition de rendre accessible les techniques  rédactionnelles  afin d’aider les participants à développer leur imagination, surmonter l’angoisse de la page blanche, maîtriser certains effets et structurer leur récit.

Avoir une idée est une chose, la mettre en mots  en est une autre encore plus difficile.

Parmi ces ateliers d’écriture, il est un exemple tout à  fait admirable  et inspirant qui  donne à  réfléchir et pousse à l’action. L’auteur Dave Eggers, publié dès l’âge de 21 ans  , rencontre aussi rapidement le succès public  et critique.

A peine majeur, l’écrivain a même imonté sa propre maison d’édition, ou d’autres jeunes talents l’ont rejoint, et comme l’explique Flore Vasseur dans un article pour le journal La Croix, celui-ci constate trois choses: le désoeuvrement des enfants du quartier après l’école, celui des auteurs en pannes d’inspiration, et l’écriture comme porte du paradis.

Ainsi, comme la jeune femme l’explique elle-même  au cours de l’article, Dave Eggers transforme l’entreôt qui jouxte son  bureau et convie ses amis et auteurs pour animer, chaque jour, des ateliers d’écriture  pour les enfants du quartier.

C’est ainsi que prend forme 826 VALENCIA, qui essaime à travers le pays  et révèlent des vocations, autant qu’elle anime des quartiers

Si l’association des Yeux Fermés, communauté créative dédiée à l’imaginaire en terre interceltique, n’est pas l’oeuvre d’auteurs confirmés ni même publiés, l’action initiée par Dave Eggers provoque le désir et pousse à l’action.

C’est ainsi qu’est né la Mécanique de l’écriture créative, un club d’écriture qui permet à tout un chacun de pouvoir construire et composer un récit  en acquérant des techniques indispensables à l’élaboration d’une fiction.

L’approche des Yeux Fermés s’inspire aussi du travail  de scénaristes et spécialistes de la dramaturgie –  Yves Lavandier, auteur de La dramaturgie en 1994 et référence de côté de l’Atlantique, Robert Mckee, John Truby et quelques autres – et entend  à  l’échelle  locale, à participer au rayonnement/réenchantement de la cité interceltique. Vers l’imagination  et au-delà, présentons la programmation de cette troisième saison.

LA PROGRAMMATION

Septembre | Novembre | Novembre | Décembre

Janvier | Février | Mars | Avril |

Mécanique de l’écriture créative, mécanique de caractère le 19 septembre 2020

Avant même de concevoir une intrigue – et pour contredire le philosophe Aristote qui prétendait qu’elle prévalait sur tout- ce premier chapitre traitera du cœur du récit, les personnages.

Quelles sont les composantes d’un bon personnage de fiction? Comment construire un héros cohérent et empathique qui servira l’intrigue? Comment le rendre réel, lui donner une volonté propre et lui offrir une intrigue qui se déroulera selon ses choix et ses actions?

Ce premier rendez-vous permettra d’identifier le profil d’un héros/d’une héroïne, de ceux qui portent les récits et leur fonctionnement interne, en s’essayer à créer des personnages dotés de caractéristiques fortes qui permettront plus tard, la mise en scène d’un récit.

Mécanique de l’écriture créative, obscur objet du désir  le 07 novembre 2020

Composante majeure de la condition humaine, le désir est une donnée essentielle, primordiale quand vient le moment pour l’auteur, de définir qui seront les personnages qui porteront le récit.

D’un bout à l’autre de l’histoire, cette notion accompagnera l’auteur dans la création des personnages et l’élaboration de l’intrigue.

Source de conflit, moteur dramatique du récit, le désir décrit ce qui importe réellement à tous les personnages, et met en lumière ainsi ce qu’il y a de profondément inscrit dans la nature de chacun d’eux.

Ce chapitre deux va s’attacher à traiter d’une notion complexe – le désir et les conflits qui en découlent – pour déterminer comment le personnage prendra position, formuler un désir qui deviendra un objectif identifiable, révélateur d’aspirations plus profondes sur ce que celle/celui-ci cherche véritablement

Mécanique de l’écriture créative, une question de contexte le 28 novembre 2020

Une histoire est une succession d’événements vécus par un personnage pendant une durée définie. Il y a un début, un milieu et une fois, mais il est très rare qu’une histoire de fiction raconte entièrement la vie d’un personnage, de sa conception à la mort.

Pourtant, les personnages existent en dehors de l’histoire narrée, ils évoluent dans un univers prédéfini, à une époque précise. Ces éléments de contexte sont même indispensables, les personnages de fiction possèdent une vie propre, en dehors des pages d’un livre ou en dehors des écrans.

Chacun d’eux possèdent un BACKGROUND, un passé, des racines inconnues aux yeux du lecteur, en offrant à un auteur, la possibilité de d’étoffer la conception d’un personnage.

Ce troisième chapitre de la Mécanique de l’écriture créative va ’explorer le vécu des personnages, en découvrant les zones d’ombre venues du passé, indispensables pour mettre en lumière leurs choix et actions d’un bout à l’autre du récit.

Une étape indispensable avant d’imaginer, écrire et raconter un récit de fiction.

DIMENSION PSYCHOLOGIQUE DANS LA MÉCANIQUE DE L’ÉCRITURE CRÉATIVE le 19 décembre 2020

Pénétrons maintenant à l’intérieur des personnages, cherchons à comprendre les mécanismes psychologiques qui structurent la psyché humaine afin de fabriquer des personnages plus subtiles, attachants, crédibles et humains.

La psychologie du personnage demeure le moteur du récit, Pensées, paroles, agissements et interactions avec d’autres personnages détermine chaque étape de la construction du récit. Ainsi, la/le protagoniste se dévoile sous les yeux du lecteur, à mesure que ses actions déterminent la suite du récit, et qu’en retour l’intrigue le fait évoluer.

Nouvelle étape, toujours essentielle, pour construire et composer un récit de fiction, place à l’atelier.

LA MÉCANIQUE DE L’ÉCRITURE AU CŒUR DU CONFLIT le 30 janvier 2021

Sans conflit, pas de drame, et sans drame, pas d’histoire.

Or, un récit de fiction n’est qu’une succession d’évènements cohérents reliés entre eux et qui, au fil du temps trament une histoire.

Construire une intrigue revient à échafauder une route imaginaire, celle-ci présente des dizaines d’embranchements possibles, le plus difficile étant de parvenir à identifier le meilleur chemin.

Mécanique de l’écriture créative en mode 2021, le moment est venu de pendre l’échappée belle pour aborder enfin la question indispensable, fondamentale pour architecturer et composer un récit de la première à la dernière ligne.

Le conflit qu’est-ce que c’est ?

Le moteur de la dramaturgie, essentiel pour créer l’action, déterminer les buts et les obstacles. Il en exprime aussi le sens et la psychologie, il insuffle la vie à l’histoire et plus encore, il permet au lecteur/spectateur de s’identifier et s’attacher aux personnages.

Créer le conflit c’est tisser la toile de l’histoire, faire éclore la structure même du récit, une étape décisive mise en lumière par la Mécanique dans ce chapitre six de cette nouvelle salve d’ateliers.

AJOUTER UNE CORDE A SON ARC AVEC LA MÉCANIQUE DE L’ÉCRITURE CRÉATIVE le 20 février 2021

Pour construire un récit de fiction, il faut respecter un certain nombre d’étapes – d’abord un travail sur le personnage semblable à celles effectuées depuis septembre – avant d’attaquer la structure du récit.

Or, pour mettre en forme l’intrigue, il faut connaître dans les moindres détails l’arc du personnage.

L’arc du personnage, qu’est-ce que c’est ?

Tout simplement l’évolution interne d’un personnage, un changement intérieur aux répercussions importantes, parce qu’’il oriente nombre de ses actions.

L’intrigue seule ne suffit pas, le personnage la met en mouvement, mais il est aussi transformé par elle.

Structure de l’intrigue et évolution du personnage travaillent de concert, en synergie. Le personnage conduit le récit et l’histoire modèle l’arc du personnage.

Chapitre six de la Mécanique de l’écriture créative, développons à présent les différents aspects de ces arcs transformationnels.

QU’EST-CE QU’IL FAIT, QU’EST-CE QU’IL A CET ARCHÉTYPE LA ? le 27 mars 2021

Il y a les héros, les premiers rôles, ces personnages nés sous une bonne étoile et prennent la lumière. Des protagonistes dont on raconte sans cesse les histoires, et qui portent sur les fragiles épaules, le poids de tout un récit. C’est oublier le reste d’une distribution, tous ces seconds rôles apparus d’un bout à l’autre du récit.

Plus que de simples figurants, nombreux sont les personnages récurrents, possédant des caractéristiques héritées de l’ensemble des histoires racontées depuis l’Antiquité, sans qui le récit ne pourrait aller à son terme. On nomme ces personnages Archétypes et comme l’indique Joseph Campbell, auteur du Héros aux mille et un visages, leurs rôles sont essentiels. Tout d’abord, ils assurent une fonction dramatique, dans le sens où ils font avancer l’intrigue vers son dénouement. En outre, les archétypes possèdent une dimension psychologique indéniable puisqu’ils influencent et accompagnent héros et héroïnes dans leur métamorphose, indispensable à la réussite de toute bonne intrigue.

Sil les archétypes de fiction sont légions, quelques-sont plus connus et souvent présents d’un récit à l’autre : les mentors et leurs enseignements susceptibles de donner les clés de la réussite, antagonistes vraiment vilains qui forcent les héros à se dépasser/se révéler, et bien d’autres encore, dont il sera question dans ce nouvel épisode de la Mécanique de l’écriture créative.

DERRIÈRE LES MOTS le 24 avril 2021

Dans une histoire de fiction, il y a  la  surface –  le récit –  cette réalité  dans laquelle évolue nos personnages  d’encre et de papier. Et là, sous la surface, un thème, ce je ne sais quoi qui donne un sens aux actions, un but aux mouvements de chacun  des protagonistes disséminés aux quatre coins du récit.

Sans thème, une histoire ne peut avoir d’impact Un thème,  C’est ce qui se cache derrière chaque mot, chaque respiration. Le thème,  c’est la respiration même, le battement de cœur, ce que porte réellement le  récit, en somme ce dont parle l’ histoire.

Un récit de fiction n’est pas simplement qu’une combinaison de péripéties,  c’est aussi un point de vue sur le monde. La ligne directrice thématique – autre terme pour définir le thème – permet d’unir les différents éléments de l’histoire ensemble,  de structurer le récit, mais aussi le moyen idéal pour créer un lien, une proximité avec le public. 

Comment écrire une très bonne histoire, de celles qui possèdent une thématique universelle incontestable ? Quels sont les avantages pour un écrivain d’utiliser le thème dans la  construction même de l’intrigue?

Pour répondre à ces questions et quelques  autres encore, armez-vous de votre meilleure plume et plongez au cœur de la Mécanique de l’écriture créative Chapitre Huit, encore essentiel pour mettre en place la structure du récit, faire entrer en résonance l’histoire et les personnages en touchant les valeurs et croyances du public.

La disparition, club d’écriture FEUILLETONNANT de Lorient

Les Yeux Fermés, communauté de l’imaginaire en terre interceltique | Atelier d’écriture créative | De septembre 2020 à juin 2021

PITCH | PROGRAMME

LE PITCH

David Baskin, Manech Langonnet, Marilyn Bergeron, Maura Murray, ces noms vous disent quelque chose ? Les deux premiers sont des personnages de fiction et les deux suivantes, des créatures de chair et de sang, qui partagent pourtant un point commun avec leurs prédécesseurs. Ceux-ci ont disparu sans laisser de traces, ou presque.

En France, cent-soixante-quinze personnes disparaissent tous les jours, aux Etats-Unis, ce sont près de quatre-vingts à quatre-vingt-dix mille personnes qui sont activement recherchés, et malgré les moyens mis en œuvre, certains d’entre eux ne refont jamais surface. S’ils ne sont pas retrouvés dans les premiers jours, les dossiers s’enlisent avant d’être, pour beaucoup d’entre eux, classés sans suite.

Au Japon, des milliers de japonais (près de cent mille ans tous les ans) disparaissent volontairement, un phénomène social étrange auquel on a donné le nom d’évaporations.

Disparitions inquiétantes, volontaires (échappées belles, fugues, changement de vie ou exil …) ou involontaires (enlèvements, séquestrations …), elles inspirent les raconteurs d’histoires, en littérature comme au cinéma, et donnent vie à des histoires passionnantes. Des thrillers d’Harlan Coben (Ne le dis à personne, Disparu à jamais) à la science-fiction (les enlèvements extraterrestres dans le roman Disparition de Thomas Cook, adapté ensuite pour la télévision américaine), ou en littérature jeunesse (Les disparus de Saint-Agil de Pierre Véry) les exemples ne manquent pas, et le sujet se renouvelle sans cesse.

Après les monstres de l’enfance, chuchotés dans les Choses Etranges, après les fantômes cachés entre les murs d’une maison hantée d’Inconnus à cette adresse, place à la disparition en thème central pour cette nouvelle salve d’ateliers d’écriture créative.

Comme d’habitude, les participants devront imaginer, écrire et raconter une histoire entièrement originale, qu’elle soit inspirée de la réalité ou empreinte d’imaginaire, qu’elle lorgne vers le drame humain, l’énigme policière ou le pur récit de récit de genre (fantastique, horreur, science-fiction).

Club d’écriture feuilletonnant qui consiste à architecturer, construire et composer un récit de fiction dans un thème impose – thème laissé à l’interprétation des plumes – l’originalité réside dans la volonté de proposer une nouvelle forme de narration, peu exploitée en atelier jusque-là.

Souvent exploitée dans les fictions narratives, La disparition va explorer la voie d’une narration arborescente/en éventail – plusieurs parcours, plusieurs voies – moins linéaire que par le passé dont l’originalité non seulement dans la manière de narrer un récit, au fur et à mesure de l’avancée du récit, choix et possibilités s’accroissent et les parcours divergent – que par le rôle joué par les personnages qui en composent la distribution.

Structure explosive, ce type de narration permet en effet de montrer l’importance des personnages face à différents cas dramatiques, plus les conséquences des choix apparaissent, plus les enjeux grandissent.

Enfin La disparition offrira aussi la possibilité de détourner, jouer avec les codes spécifiques utilisés par les auteurs de récits à énigme.

Le récit à énigme inspire même les neuf thèmes présentés ci-dessus, et qui défileront successivement de septembre à juin.

Pour information, chaque thème/titre est illustré par un œuvre de fiction – romans, feuilletons audiovisuels, films de cinéma – pour autant, aucuns d’elles ne laissent présager des contraintes d’écriture qui seront proposées tout au long de l’année.

LA PROGRAMMATION

Septembre | Octobre | Novembre | Décembre

Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin

15 Septembre 2020 : Les apparences (Gillian Flynn ; 2014)

Sorti aux éditions Sonatines en 2012, le troisième roman de l’américaine Gillian Flynn mêle habilement suspense, romance et réalité sociale.

Amy et Nick, un couple de journalistes mène la belle vie avec un mariage heureux et une situation financière plus que confortable. Tout va bien.

Un jour, la crise financière les frappe de plein fouet. Les journaux qui les emploient tous les deux décident de se passer de leurs services. Les voilà au chômage et comme les soucis n’arrivent jamais seuls, la mère de Nick a de sérieux problèmes de santé. Ils décident de s’installer dans le fin fond du Missouri pour y recommencer une nouvelle vie.

Un soir, le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, Nick rentre chez lui et découvre une maison sans dessus dessous. Pire, son épouse a disparu.

Le thriller possède tous les atouts d’un bon polar : une intrigue originale, des personnages complexes et de très bons retentissements. En outre, l’ajout d’extraits du journal intime de la disparue apportent un autre point de vue à l’histoire.

Récit de faux semblants ou derrière le vernis d’une certaine réalité, les apparences d’une vie de couple volent en éclat, voilà une source d’inspiration parfaite pour poser les bases d’une intrigue originale, imaginer un contexte, développer des personnages amenés à vivre une expérience étrange, une disparition, et redéfinir en écriture, les contours d’une certaine réalité. Derrière les apparences.

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13 Octobre 2020 : Je vais bien, ne t’en fais pas (Olivier Adam ; 2000)

En rentrant de vacances, Claire apprend que son frère a quitté la maison. Personne ne sait pourquoi. Depuis, elle reçoit des cartes postales de lui, envoyées de villes toujours différentes. Rares, elles expriment les mêmes sentiments, le profond amour d’un garçon pour sa sœur, il va bien mais il ne rentrera pas. Surtout, il ne dit pas pourquoi il est parti.

Lorsque cette dernière a une semaine de congés, elle décide de partir à sa recherche du côté de Portbail, la ville d’où provient sa dernière carte.

Succès critique dès sa sortie, le premier roman écrit par l’auteur Olivier Adam, met en perspective les thèmes chers à l’écrivain en faisant de nombreux allers et retours entre passé et présent : les douleurs familiales, le manque, les identités flottantes, l’inadaptation sociale, la fuite et la réinvention de soi. En cela, ce premier essai présente les caractéristiques et les qualités essentielles pour guider les plumes afin d’imaginer, d’écrire et raconter enfin la disparition mystérieuse, lançant ainsi l’intrigue sur de bons rails.

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17 Novembre 2020 : The Leftovers (Damon Lindelof et Tom Perrota ; 2014/2017)

Une saison chasse l’autre, cette fois il est temps de présenter un feuilleton américain crée par Damon Lindelof et Tom Perrotta (l’auteur du roman original Les disparus de Mapleton), produit par la chaîne HBO (Game of Thrones, Six Feet Under, Les Sopranos).

2% des êtres humains ont disparu de la surface sans la moindre explication, dans une sorte de ravissement. Les habitants de la petite ville de Mapleton vont être confrontés à cette question lorsque nombre de voisins, amis et amants s’évanouissent dans la nature le même jour d’automne.

Trois ans plus tard, la vie a repris son cours dans la bourgade dépeuplée, mais rien n’est plus comme avant. Personne n’a oublié ce qui est arrivé et ceux qui ont disparu. A l’approche des cérémonies de commémoration, le shérif Kévin Garvey est en état d’alerte maximale. Des affrontements dangereux se préparent entre la population et un groupuscule aux revendications mystérieuses, comparable à une secte.

Durant trois saisons, les personnages se tournent vers la religion, la guérison surnaturelle, la psychologie, l’anamnèse, parfois ils essaient même de se projeter dans un nouvel avenir, chaque fois ils se resignent à acter l’impossibilité d’un nouveau commencement. C’est même « une danse macabre » (d’après les auteurs eux-mêmes) qui emporte tous ceux qui sont restés, le rapport brutal d’une existence triste, sans échappatoire ni morale.

Bouleversante d’un bout à l’autre, cet objet visuel est le choix qui s’impose pour traduire comment imaginer, écrire et raconter ce que vivent les autres victimes d’une disparition. Ceux qui restent.

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15 Décembre 2020 : The sinner (Petra Hammesfahr ; 2007)

Encore une fois, un roman qui a été transposé à la télévision. Et encore une fois, c’est formidable. Le succès de celle-ci a permis la réédition d’un roman passé inaperçu lors de sa sortie. Pour ceux qui ne l’ont pas lu, voici le séduisant point de départ :

Cora Bender, une mère de famille à priori sans histoires, partie pique-niquer tranquillement en famille au bord d’un lac, se jette soudain sur un gars qui câlinait sa copine, et le poignarde à mort. Sous les yeux de son enfant et de son mari sidéré, affolé, outré. Après son arrestation, la jeune femme confirme son crime sans hésitation, elle n’entend qu’une chose, être inculpée, incarcérée. Surtout, elle ne veut pas expliquer. D’ailleurs elle ne comprend pas, ne supporte pas que ce commissaire qui veut à tout prix des raisons, des motivations.

Cora Bender a tout d’un monstre. Mais d’où vient-elle, pour être devenue ce monstre aux cicatrices étranges, aux migraines répétitives et parfois traversées de bouffées délirantes ?

La romancière allemande mène impeccablement son affaire. Si tout est faussé d’entrée de jeu, elle continue de répandre son poison avec maestria. Les êtres fracturés se bétonnent comme ils peuvent, quand un jour tout implose/explose. Cette plongée progressive dans les tréfonds d’un être, en fouillant dans le passé de la meurtrière fait vaciller, une pauvre mère de famille aussi bien que les lecteurs de cet ouvrage saisissant.

Parfois, les assassins sont des êtres fragiles, victimes avant de devenir coupables en sombrant dans le côté obscur, et parfois, les victimes ne sont pas juste que d’innocentes brebis, ce sont aussi des êtres complexes à la vie singulière.

Parce que nous sommes tous des pêcheurs (traduction), voici venu le temps d’imaginer, d’écrire et de raconter en clair-obscur la vie sans faux-semblants d’un(e) disparu(e) avant l’échappée belle.

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18 Janvier 2021 : La vague (Todd Strasser ; 1981)

La Troisième vague fut une expérience de psychologie pratiquée dans un lycée américain de Palo Alto en 1967, elle inspira le journaliste et écrivain Todd Strasser qui publiera un roman en 1981.

Pour faire comprendre à ses élèves les sentiments qui peuvent emporter tout un pays dans le totalitarisme, un professeur fonda un mouvement fascisant qu’il baptisa « la troisième vague ». En une semaine, dépassé par les évènements et l’enthousiasme de ses élèves, il mit un terme à l’expérience sur le nazisme, faisant ainsi une leçon de morale aux étudiants. L’ouvrage montre que le pire est toujours possible, même aujourd’hui.

La vague est un roman qui dérange et génère de nombreux questionnements – Comment des élèves ont-ils pu se transformer ainsi en quelques jours ? Quelle valeur peut-on accorder pour la méthode pédagogique ? – est un ouvrage nécessaire et indispensable à bien des égards.

Expérience intense et éprouvante pour faire comprendre le nazisme à des étudiants, elle témoigne aussi de ces débordements extraordinaires liés à certains évènements, drames ou faits-divers pour exemple, et dévastent tout sur leur passage.

Un point de référence idéal pour imaginer, écrire et raconter ces raz-de-marée qui accompagnent la tragédie, à échelle humaine autant que sur un plan sociétal.

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16 Février 2021 : L’échange (Clint Eastwood ; 2008)

Les grandes affaires criminelles en littérature et dans les autres supports de la culture populaire font souvent la part belle aux détectives, on pourrait citer quelques-uns d’entre eux, des personnages marquants et complexes qui vivent au travers de leurs enquêtes, un remède pour soigner leurs démons.

Toutefois, certains films, certains romans font des victimes elles-mêmes, les investigateurs à la recherche, coûte que coûte, d’une certaine vérité. Parfois, les raconteurs d’histoires façonnent de grands personnages qui bouleversent le public. Ce sont à eux que nous allons nous intéresser présentement.

En 1928, Walter Collins, un enfant de huit ans, disparaît. Quelques semaines plus tard, la police de Los-Angeles rend à sa mère, Christine, qui a élevé seule son fils, un enfant qui affirme être Walter. Elle ne reconnaît pas ce petit garçon et engage un combat inégal avec le Los-Angeles Police Department (LAPD). Dans le même temps, la police découvre l’existence de Gordon Northcott, un tueur en série qui attire des petits garçons sur son ranch avant de les tuer et de les dépecer.

Porté par l’énergie farouche de l’actrice Angelina Jolie, le personnage de Christine Collins est une héroïne classique qui affronte un monstre résolument moderne. Cette modernité est incarnée par le Capitaine Jones, technocrate de la répression et de la corruption, qui en font l’un des meilleurs méchants de cinéma observé ces dernières années. L’échange est un thriller formidable et un appel pressant à la résistance, un leitmotiv parfait pour imaginer, écrire et raconter le destin de personnages prêts à tout pour découvrir la vérité à n’importe quel prix.

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16 Mars 2021 : On recherche (Hillary Waugh ; 1952)

Classé par la Mystery Writers of America dans la liste des 100 meilleurs romans policiers de tous les temps, le roman écrit par Hilary Waugh est considéré comme l’un des premiers et l’un des meilleurs romans de procédure policière. Qu’est-ce qu’un roman de procédure policière ? Un sous-genre de fiction policière qui a pour but de présenter les activités des forces de police au cours des enquêtes d’investigation. On y retrouve en général d’autres sujets policiers : les sciences forensiques, les autopsies, la collecte d’indices, l’utilisation des mandats d’arrêts, les interrogatoires et les filatures. En cela, le récit de la romancière est souvent décrit comme précis, rigoureux et sobre.

Dans une petite ville du Massachussets, à 66 miles de Boston, sur l’heure de midi d’un froid jour d’hiver, Mary Lowell Mitchell, 18 ans, une étudiante originaire de la ville de Philadelphie, disparait du campus et de son collège. Après avoir alerté les parents, la direction de l’établissement ne tarde pas et appelle la police qui retrouve tous les effets personnels dans sa chambre, ainsi que son journal intime dans un des tiroirs.

Franck W. Ford, le chef de la police croit d’abord à une fugue amoureuse. Il penche aussi vers une autre explication plausible : la jeune femme se découvrant enceinte, a trouvé un médecin pour obtenir en douce un avortement, car cette opération est encore illégale dans le pays. Ford mandate donc certains de ses enquêteurs pour rechercher dans les environs un docteur complaisant qui aurait pu pratiquer ce type d’intervention.

Lors des interrogatoires d’amies de la disparue et du personnel de l’établissement scolaire menés par les policiers, tout laisse pourtant croire que la jeune Mary était studieuse et encore vierge, mais Ford n’en démord pas, il est persuadé qu’un homme est mêlé de près ou de loin à l’affaire. Procédant avec méthode, il ordonne l’élagage d’un lac artificiel non loin duquel la jeune fille a été aperçue le jour de sa disparition, car il n’écarte pas la thèse du suicide. Il dresse également une liste de suspects masculins à l’aide du journal intime. Quand il s’aperçoit que le texte du journal est codé, il met à jour ce qui semble être une piste.

Inspiré de fait réel (l’affaire Paula Jean Welden), le roman, qui choisit de retranscrire le travail d’enquête a pour la particularité de s’interdire tout développement sentimental. Des faits, rien que des faits.

Un titre idéal pour mettre en avant ces chemins sinueux, parfois même sans issues qu’empruntent les détectives de papier et d’ailleurs, afin d’ imaginer, écrire et raconter les investigations qu’entrainent une disparition mystérieuse. Ne pas oublier de laisser des petits cailloux sur la route !

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20 Avril 2021 : Engrenages (Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin ; 2005 à aujourd’hui)

Lorsqu’une affaire de disparition bascule vers l’enquête policière, le mystère prend une nouvelle dimension. Il y a le drame humain, ce que vit l’entourage de la victime, puis l’énigme, que les enquêteurs, les journalistes tentent de découvrir, et puis la tragédie, l’investigation prend souvent une tournure sociétale. Ce qui est caché finit toujours pas être découvert tôt ou tard et parfois même, fait ressurgir d’autres secrets.

Ces caractéristiques propres au genre policier est typique des productions audiovisuelles modernes, notamment dans les productions anglophones et scandinaves (Broadchurch pour les uns, The Killing pour les autres, en sont de brillants exemples). En France, l’une des plus grandes réussites se nomme Engrenages, et depuis quinze ans, elle brille toujours autant par sa qualité d’écriture, sa force émotionnelle que par l’interprétation, toujours juste, de fabuleux comédiens.

Le cadavre d’une jeune fille est retrouvé dans une benne à ordure, à proximité d’entrepôts abandonnés. Son corps dénudé a été livré aux chiens et son visage réduit en bouillie. Une autopsie révèle que le corps était celui d’une femme d’origine roumaine. Benoit Faye, le meilleur ami du substitut chargé de l’enquête, Pierre Clément, la connaissait bien. Il va être impliqué dans une sale affaire qui mêlera argent sale, sexe et politique.

Voici le pitch de la première saison qui permet de suivre trois personnages – une capitaine de police, un juge d’instruction, et une avocate pénaliste – et de montrer de façon réaliste la vie d’un palais de justice, ses acteurs, rouages et combines, et plus généralement de présenter, la procédure pénale française.

Une grande série, dans un genre où les auteurs français brillent depuis de très longues années (de Georges Simenon à Fred Vargas, il y en a pour des mois de lectures), appelée à inspirer un nouveau chapitre d’une disparition, afin d’imaginer, d’écrire et raconter la suite de l’histoire en trois dimensions. Des Drames, des énigmes avec des résonnances sociétales.

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18 Mai 2021 : Présumé innocent (Scott Turow ; 1987)

Voilà encore un roman qui occupe une place au classement des cent meilleurs romans policiers de tous les temps établis en 1990 par la Crime Writers Association, et comme d’autres romans à succès, il fut adapté pour le grand écran par le cinéaste américain Alan J Pakula la même année.

Le procureur de district adjoint principal du district de Kindle est accusé du meurtre de sa collègue de travail, Carolyn Polhemus, une belle et brillante procureure associée. L’histoire est racontée par l’accusé, Rozat « Rusty » Sabich.

Carolyn Polhemus est trouvée morte dans son appartement, victime d’un bondage qui aurait mal tourné. Au départ, Rusty Sabich mène l’enquête comme le veut sa fonction, mais tout s’embrouille quand son patron et ami, Raymond Horgan, perd sa réélection au poste de procureur de district et qu’on découvre que Sabich a été l’amant de Carolyn.

En outre, au cours de l’enquête, les patrons nouvellement élus au bureau du procureur de district, Nico Della Guardia et son bras droit Tommy Molto décident que les preuves sont suffisantes pour accuser Rusty du meurtre. La poursuite judiciaire est confiée à Tommy Molto et le cauchemar de Rusty Sabich prend de l’ampleur.

Accusé du meurtre et traîné en justice, Rusty appelle à l’aide du meilleur avocat de la région, Sandy Stern, pour qu’il le défende au procès.

Concept flottant, la justice est arbitraire, laissée à l’appréciation des uns et des autres. Au cours d’une enquête apparaissent des suspects potentiels, des coupables tous désignés qui pourraient avoir, pour une raison ou pour une autre, commis l’irréparable.

La justice dédommage les victimes en désignant un ou plusieurs coupables, mais il en faut moins pour entacher la réputation des uns et des autres, malgré la présomption d’innocence.

Aujourd’hui encore, le récit imaginé par Scott Turow est un séduisant modèle pour imaginer, écrire et raconter la suite d’une histoire en dressant une liste des suspects potentiels, à l’origine ou non de ladite disparition. Innocents ou coupables, c’est à vous de jouer !

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15 Juin 2021 : La disparition (Georges Perec ; 1969)

En guise de conclusion, voilà enfin le titre du roman qui a inspiré cette nouvelle salve d’atelier.

C’est dans un contexte de guerre et de déportation qu’apparaît le personnage principal de cette histoire, Anton Voyl. Depuis des mois, le pauvre homme souffre d’une terrible insomnie. Il a même subi une opération du sinus frontal, mais aucune amélioration n’a été constatée. Sujet à des hallucinations, il a des visions aussi troublantes les unes que les autres : Moby Dick, le sphynx somnolant au fond du Sahara, ou encore un fils perdu épousant sa mère.

Sa santé s’aggrave de jour en jour, et pour soulager son mal, a commencé à tout consigner dans un journal. Un jour, Anton disparaît mystérieusement le jour de la Toussaint.

En lisant ses notes, ses amis ont d’abord pensé à un suicide. En lisant ses notes, le malade avait clairement évoqué sa peur de mourir. L’un de ses amis, Amaury Canson, pense qu’il s’agit plutôt d’un kidnapping et décide, avec l’aide de deux officiers de police, de partir à sa recherche. Motivés comme jamais, ils feront tout pour résoudre cette troublante affaire.

L’ouvrage possède une originalité, une vraie curiosité, puisqu’il ne comporte pas une seule fois la lettre « e ». D’ailleurs, l’écrivain considère cette contrainte lipogrammatique comme un puissant stimulant pour l’imagination, en dynamisant le travail langagier et par-là-même, la narration.

Contraintes d’écritures pour libérer l’imagination et stimuler l’écriture créative afin d’imaginer, écrire et raconter une histoire originale, tel est justement la mission de ce nouveau chapitre « La disparition » dont la présentation touche à sa fin.

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Appel à textes

Thème : Contagion

Dédiée à l’imaginaire et à la pratique de l’écriture créative, l’association Les Yeux Fermés lance un appel à texte sur le thème de l’épidémie.

Les épidémies ont largement inspiré les auteurs dans de nombreux genres littéraires. Quelques exemples : La peste, L’amour au temps du choléra, Le Fléau, Pandémia, Le hussard sur le toit, U4…

A votre tour de nous raconter votre épidémie réelle ou fantasmée. Epidémie bactérienne, virale, informatique, rire ou comportement contagieux, le choix est libre. Exorcisez nos peurs individuelles ou collectives, détournez-les, réenchantez notre quotidien dans un pays confiné, sauvez ou détruisez l’humanité, soyez créatifs, laissez courir vos plumes et envoyez-nous vos textes.

Pour cette fiction, nous n’imposons pas de contraintes quant à la forme ou au genre littéraire. Histoires courtes, scène unique, extrait de journal intime, style épistolaire ne sont que des exemples. Toute forme de textes est acceptée.

Les meilleurs textes seront lus à voix haute dans l’émission Souffleurs d’histoires et diffusés par la radio associative lorientaise Radio Balises.

lesyeux.fermes@yahoo.fr

Côté ciné – Décembre 2019

Le mois dernier, le cinéma s’emparait de livres récents pour les porter à l’écran. Ce mois-ci, outre la variété des œuvres adaptées (thriller, littérature blanche, fantastique, littérature jeunesse), c’est aussi un voyage dans le temps qui se profile puisque nous allons le remonter jusqu’en 1896.

  1. Seules les bêtes de Colin Niel

Note babelio : 4,1/5 (sur 317 notes)

4è ouvrage de l’auteur paru en 2017 et récompensé par le prix Landerneau de la même année (on parlera prochainement dans le blog des prix littéraires consacrés aux polars) et 4 autres prix, il succède à la série guyanaise. Niel, auteur régulier et talentueux de roman noir se voit régulièrement récompensé puisque chacun des tomes de la trilogie guyanaise a été primé. Ici donc, pas de personnage récurrent, exit le capitaine Anato. Dans ce roman choral, cinq personnages exposent leur version des faits suite à la disparition d’une femme et leur propre histoire dans un univers rural peuplé de solitude et de secrets.Cinq personnages pour cinq chapitres d’un récit condensé en 224 pages.

Dominick Moll est à la réalisation et au casting, on retrouve Denis Menochet(Jusqu’à la garde), Laure Calamy (l’excellente Noémie de Dix pour cent), Damien Bonnard (qui a décidément une actualité chargée puisque son précédent film, les Misérables est sorti le mois précédent), Nadia Tereszkiewitcz (3 films en 2019 : Sauvages, Persona non grata avec Raphael Personnaz, Nicolas Duvauchelle et Roschdy Zem, et enfin Seules les bêtes), et Bastien Bouillon (Le mystère Henri Pick).

Rendez vous dans les salles dès le 4 décembre pour découvrir pourquoi il y a un jeune homme noir sur la couverture d’un livre dont l’intrigue se situe dans une campagne européenne. Et si le nœud de l’intrigue se situait à des milliers de kilomètres des 5 protagonistes ?

Le résumé de l’éditeur :

Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d’un sentier de randonnée qui fait l’ascension vers le plateau où survivent quelques fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n’ont aucune piste et que l’hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, elles prennent la parole et chacune a son secret, presque aussi précieux que sa propre vie. Et si le chemin qui mène à la vérité manque autant d’oxygène que les hauteurs du ciel qui ici écrase les vivants, c’est que cette histoire a commencé loin, bien loin de cette montagne sauvage où l’on est séparé de tout, sur un autre continent où les désirs d’ici battent la chamade.
Avec ce roman choral, Colin Niel orchestre un récit saisissant dans une campagne où le monde n’arrive que par rêves interposés. Sur le causse, cette immense île plate où tiennent quelques naufragés, il y a bien des endroits où dissimuler une femme, vivante ou morte, et plus d’une misère dans le cœur des hommes.

La bande annonce :

  • Les mille talents d’Euridice Gusmao de Martha Batalha

Note babelio : 3,51/5 (sur 166 notes)

Adorable couverture pop parfaite pour attirer les regards en librairie et qui sera malheureusement remplacée par l’affiche du film pour la nouvelle édition.  Ce titre est paru en grand format chez Denoel en 2017 puis en poche au Livre de poche. Il s’agit du premier ouvrage d’une auteure brésilienne. Les critiques sur Babelio décrivent un roman « truculent », « enjoué » sur la condition féminine. L’histoire  narre les tentatives d’émancipation de deux sœurs dans le Brésil des années 30-40.

De ce roman, Karim Ainouz a fait une adaptation remarquée à Cannes et récompensée par le prix Un certain regard. Au casting : Carol Duarte, Julia Stockler, Gregorio Duvivier. En regardant la bande annonce, je n’ai pas retrouvé l’atmosphère enjouée et truculente décrite sur Babelio mais une atmosphère moite, dense, nimbée de violence. Le réalisateur explique son intention dans cette interview :

«Ce qui m’a poussé à adapter « La vie invisible d’Eurídice Gusmão », c’est le désir de rendre visibles tant de vies invisibles, comme celles de ma mère, de ma grand-mère, de mes tantes et de tant d’autres femmes de cette époque. Leurs histoires ne sont pas assez racontées, ni dans les romans, ni dans les livres d’histoire, ni même au cinéma. J’ai imaginé un film aux couleurs très saturées, avec une caméra proche de ses personnages et qui vibre avec eux. Un film chargé de sensualité, de musique, de drame, de larmes, de sueur et de mascara, mais aussi un film imprégné de cruauté, de violence et de sexe. Un film qui n’a jamais peur d’être sentimental, excessif. »

Le résumé de l’éditeur :

Eurídice et sa sœur Guida sont nées dans un quartier populaire de Rio de Janeiro dans les années 1920. Quand vient le temps de se marier, Eurídice épouse un garçon rencontré lors d’un bal. Débordante d’énergie, d’ambition et d’idées, elle comprend rapidement que son mari, un employé de banque, ne peut accepter, tout comme sa famille, qu’elle sorte du rang. Guida, elle, est reniée par ses parents après s’être enfuie avec un riche héritier, et doit finalement assumer seule l’éducation de son fils. Mais toutes deux refusent que leur vie ressemble à celle de leur mère. Chacune à sa manière s’arrache à la force du destin.
Un roman optimiste où les femmes, opprimées par les hommes et l’ordre social établi, sont aussi des rebelles incontrôlables et terriblement attachantes.
 
Un premier roman coloré et pétillant.  Marie France.

L’avis de Gérard Collard, libraire de la griffe noire (Saint Maur):

La bande annonce:

Sortie en salles le 11 décembre 2019

  • Les amis des amis, une nouvelle d’Henry James

Note Babelio : 3.7/5 (sur 7 notes)

Les amis des amis, une nouvelle d’Henri James

Henry James écrivit cette nouvelle et la publia pour la première fois en 1896 sous le titre The Wayit Came (Comment tout arriva). Mécontent de son texte et de son titre, il remit l’ouvrage sur le métier, modifia la tête du récit et rebaptisa cette histoire de fantôme  the friends of the Friends (Les amis des amis). Ce texte en forme de journal fit forte impression sur Virginia Woolf et sur Jorge Luis Borges qui la publia dans sa collection La bibliothèque de Babel et en rédigea le quatrième de couverture.

Cette nouvelle servit de support pour deux adaptations. La première au cinéma en 1978 par François Truffaut sous le titre La chambre verte. La deuxième à la télévision allemande.

Le réalisateur Pascal Bonitzer (Gemma Bovery) quant à lui était habité par l’envie de réaliser un film fantastique. Une première tentative d’adaptation d’un texte de Witold Gombrowitz intitulé Les envoutés lui avait laissé un goût amer. Nullement découragé, il se confronte une nouvelle fois au genre avec l’histoire de fantôme imaginée par Henry James. La lecture du texte l’a fortement ému sans qu’il puisse expliciter pourquoi. Cela semble être l’effet que James produit sur ses lecteurs car plusieurs années avant Bonitzer, Borges et Woolf avaient eu le même sentiment de lecture, la même émotion résiduelle en refermant le livre.

Il en fait donc un film d’atmosphère où la musique « surligne, intensifie l’émotion. » Devant la caméra : Sara Giraudeau (Le bureau des légendes, Calls, Petit paysan), Nicolas Duvauchelle (Comme des frères)

La présentation du texte par son plus grand admirateur :

Les Amis des amis renferme une profonde mélancolie et c’est en même temps une exaltation de l’amour élaboré dans le plus secret des mystères. Jorgé Luis Borges

La bande annonce :

Dans nos salles le 11 décembre 2019

  • Vic le Viking de Runer Jonsson

Note Babelio : inconnu

Vic le viking par Runer Jonsson

Vic le viking, fils de chef, craint la peur. Mais grâce à son imagination fertile il se tire de toutes les péripéties que l’auteur suédois a imaginées pour lui.

Les romans ont été traduits et publiés en France dans la bibliothèque rose par Hachette jeunesse. La série comporte 6 volume car à l’instar de Tintin, Vic voyage (chez les bougres, chez les peaux rouges, chez les grands bretons..) Comme le montre la couverture, le roman n’est pas jeune. Il faut dire que la collection existe depuis 1856. La bibliothèque rose existant toujours, cela lui fait une longévité extraordinaire et elle est probablement l’ancêtre des collections jeunesses actuelles.

 Vic le viking est déjà un habitué des adaptations puisque les romans de Runer Jonsson ont été transposés en série à partir de 1974. Les 78 épisodes sont diffusés sur TF1 à partir de 1979. En 2013, Vic se refait une jeunesse avec une animation en 3D.

Il revient sur nos écrans dans un film d’animation le 18/12/2019.

Résumé de l’éditeur :

Les aventures d’un enfant viking, nommé Vic, fils de Halvar, chef du village de Flake. Il souffre de la peur, mais son imagination fertile lui permet de se sortir de tous les dangers.

La bande annonce du film :

Et pour finir, le jeu des incipits, un peu élagué vu l’ancienneté de certains ouvrages.

  • “Lorsque Euridice Gusmao épousa Antenor Campelo, sa sœur lui manquait un peu moins. »
  • «  Les gens veulent toujours un début. »

Bons films, bonnes lectures, et que l’imagination soit avec vous !

La BnF, de la réalité à l’imaginaire

La frontière du réel

La Bibliothèque nationale de France a une longue histoire derrière elle. Cette illustre dame serait née en 1368 quand Charles V installe une collection de livres dans une salle de Louvres. Quelques années et rois plus tard, elle acquiert ses lettres de noblesse. Elle s’appelle alors la bibliothèque Royale. Puis vient la révolution française. Les collections s’enrichissent, la bibliothèque change de nom. Elle devient la Bibliothèque de la Nation mais est déjà trop exiguë. Les ouvrages affluent, des annexes sont construites à celle qui a encore changé de nom pour se baptiser Bibliothèque Nationale. Pour continuer à remplir les missions qu’elle s’est fixées dans son décret de création « collecter, conserver, enrichir et communiquer le patrimoine documentaire national, il faut effectuer une nouvelle mutation. Changer de peau.

C’est ce qu’annonce le président de la Vè République, François Mitterrand, lors de son allocution du 14 juillet 1989. Un concours international est lancé. L’architecte Dominique Perrault en est le lauréat. Il créé le nouveau look de la dame.

Nouveau lieu pour une nouvelle vie, elle quitte la rue Richelieu pour les bords de Seine. Une friche industrielle de 7 hectares dans le 13è arrondissement de Paris l’accueil. Les travaux s’étendent de 1989 à 1995. Dans cette renaissance, elle est rebaptisée Bibliothèque nationale de France (BnF pour les intimes) en 1994 et inaugurée en 1995. Elle ouvre ses portes au public en deux temps : le 20 décembre 1996 pour la bibliothèque d’étude et le 8 octobre 1998 pour la bibliothèque de recherche.

La dame a bien grandi. Elle s’enorgueillit de 4 tours en forme de livre ouvert délimitant une esplanade de 5 hectares sur le quai François Mauriac.

Ses mensurations :

  • 7 étages de bureaux
  • 11 étages de magasins
  • Surface construite : 2 900 000 m² de plancher
  • Longueur de rayonnages : 385 km linéaires
  • Coût : 7,8 milliards de francs soit 1,53 milliards d’euros

Et comme il faut bien continuer d’accueillir de nouveaux ouvrages, la BnF s’étale aujourd’hui sur 5 sites :

  • Le site François Mitterrand (les 4 tours dont on vient de parler)
  • Le site Richelieu
  • La bibliothèque de l’Arsenal
  • La bibliothèque – musée de l’Opéra
  • La maison Jean Vilar

Premiers pas dans l’imaginaire

  1. Les collections

La BnF ne compte pas moins de 14 départements de collections. Et parmi ces 14 départements, certains abritent des bulles d’imaginaire.

– Département des Arts du spectacle

On conserve ici la mémoire de toutes les formes d’expression du spectacle vivant. Du mime en passant par les marionnettes, le cabaret, le music hall, le théâtre, le cinéma, la télévision et la radio, nul doute qu’on y trouvera de quoi alimenter l’imagination.

– Département Littérature et Art

C’est dans la salle H que l’on trouvera les représentants des littératures sites de genre : Polar, science-fiction et romans graphiques.

– Département de l’audiovisuel

La BnF du haut de son grand âge ne reste pas moins ouverte à la nouveauté et au divertissement ludique. Ainsi depuis 1992, elle collecte des jeux vidéo. Les 15000 jeux accueillis à ce jour constituent la première et la plus grande collection de ce support en France.

  • Les animations

Chaque mois, la BnF propose des animations variées à l’adresse de publics tout aussi divers. Parmi ceux qui touchent à l’imaginaire, il y a ceux-ci.

– Les jeudis de l’Oulipo

Rendez-vous mensuel où les « amateurs de jeux de l’esprit et de littérature potentielle » sont invités à explorer des thèmes d’actualité. Les réunions ont lieu dans l’auditorium et certaines sessions ont fait l’objet d’enregistrement que l’on retrouve sur les Internets.

La prochaine session aura lieu le 19 décembre et aura pour terme « Beauté – santé – forme ». Et que l’on ne s’y trompe pas. De la contrainte naîtra la créativité.

– Les ateliers pour enfants

Les enfants de 3 à 6 ans sont invités à l’Heure du conte. Une heure, d’accès gratuit sur inscription le dimanche, pour découvrir le meilleur de l’actualité jeunesse.

Les 7 – 11 ans pourront utiliser imagination et fièvre créatrice pendant 2h à l’atelier de création de cartes Pop – up. Sur inscription également pour un prix de 5 euros

  • Les expositions virtuelles

Au dernier recensement, ce ne sont pas moins de 98 expositions virtuelles qui sont accessibles à partir du site de la BnF. Elles sont classées en 6 catégories. Au sein de ces collections, on trouve ici où là des thématiques que l’on peut rattacher à l’imaginaire tel que nous l’entendons aujourd’hui que je vous liste ci-dessous. Liste non exhaustive car de nouvelles expositions sont régulièrement ajoutées.

– Le livre et l’écrit

– Écrivains et conteurs

La catégorie la plus riche en thème proche de l’imaginaire

            – Histoire des représentations

            – Arts et architectures

– Photographies

– Cartes, plans et globes

Comme vous pouvez le constater, on trouve peu de contemporains et d’auteurs dits de genre dans ces expositions mais les choses vont peut-être changer car en cette fin d’année 2019, l’imaginaire envahit la BnF et 2020 est encore à venir…

2019 – 2020, plongée tête la première dans l’imaginaire

  1. L’exposition Tolkien, voyage en Terre du Milieu

Attention zone de forte affluence ! Du 22 octobre 2019 au 16 février 2020 se tient l’exposition consacrée à l’auteur de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des Anneaux (entre autres). Forte de quelques 300 pièces dont des manuscrits et des dessins originaux de l’auteur, elle se veut un voyage dans la géographie du linguiste d’Oxford.

Elle se découpe en deux parties selon le commissaire de l’exposition :

– les escales dans l’univers créé par Tolkien avec ses paysages, montagnes, forêts elfiques, et ses habitants, hobbit, nain, elfes et autres trolls

– les coulisses de l’œuvre à travers son contexte historique et la propre vie de Tolkien à Oxford

L’exposition expliquée par Vincent Ferré, co commissaire de l’exposition à l’équipe de Babelio :

Tolkien n’a pas seulement donné ses lettres de noblesse à la fantasy. Il a aussi écrit pour ses enfants des lettres signées du père Noël. Pour animer l’exposition qui lui est consacrée, la Bnf propose aux enfants de 7 à 11 ans des ateliers d’écriture Lettres au père Noël dont voici le descriptif.

À l’image de Tolkien, l’écrivain pour enfants, le participant aura pour mission d’écrire une lettre en se mettant à la place du père Noël ou d’un membre de l’équipe du père Noël. Cette histoire drôle écrite et/ou illustrée fera l’objet d’un courrier destiné à un proche. A toi d’inventer et de partager un récit, une aventure, une histoire du quotidien au pays du grand nord pendant l’effervescence de la période de Noël! Car à l’approche des fêtes de fin d’année, il paraîtrait que l’équipe du Père Noël est souvent un peu dissipée…

Plus d’informations sur le site de la Bnf : www.bnf.fr/fr

Le catalogue de l’exposition est disponible en librairies. Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur Tolkien, le magazine Lire lui consacre son 28è hors série.

  • Saison Fantasy, retour aux sources

De janvier à mars 2020, la Bnf organisera un cycle de manifestations sur le thème de la fantasy. En avant-première de ce 1er trimestre consacré à l’imaginaire, la vieille dame s’est offert un stand à la Paris Games Week où elle a pu présenter le site web exposant les sources mythiques et historiques de la fantasy et le premier jeu vidéo créé par ses soins Le Royaume d’Ystiald. Cette création originale est un jeu d’aventure narratif et immersif évoluant dans un univers inspiré de la Fantasy. Le joueur devra résoudre des énigmes afin de sauver l’Arbre du Savoir et de rétablir l’équilibre dans le royaume.

Le jeu sera disponible sur le site de la BnF et gratuit à partir du 15/01/2020.

Pour en savoir plus : http://editions.bnf.fr/le-royaume-d-istyald

La bande annonce du jeu : https://vimeo.com/369296617

Le Royaume d’Istyald from Bibliothèque nationale de France on Vimeo.

L’imaginaire s’infiltre donc dans de nobles institutions culturelles, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Bonne visite si vous avez l’occasion de passer par Paris et l’exposition Tolkien et que l’imagination soit avec vous.

Écrit par : Aurélie

Côté ciné – Novembre 2019

Pour ce premier billet consacré aux livres adaptés à l’écran, l’actualité nous gâte. En ce mois de Novembre, ce ne sont pas moins de 4 ouvrages qui font l’objet d’une adaptation cinématographique parmi lesquels, ni plus ni moins que le Goncourt 2016.

  1. Conversation entre adultes : dans les coulisses secrètes de l’Europe de Yanis Varoufakis

Note Babelio : 3,87/5 (sur 15 notes)

Yanis Varoufakis a été le ministre grec des finances du gouvernement Tsipras en 2015. Il a conduit les négociations sur la dette grecque. C’est cette période qu’il retrace ici dans ses mémoires politiques publiées en France en octobre 2017 aux éditions Les liens qui libèrent.

L’ouvrage est adapté au cinéma par Gosta – Gavras qui en fait un thriller politique sous le titre Adults in the Room, présenté en sélection officielle à la Mostra de Venise. Sur nos écrans à partir du 6 novembre 2019.

Résumé de l’éditeur :

« Pour la première fois, un ancien ministre dévoile les coulisses secrètes de l’Europe.

C’était en janvier 2015 : à peine a-t-il été nommé ministre des Finances de la Grèce que Yanis Varoufakis déclenche une des batailles les plus spectaculaires et les plus controversées de l’histoire récente en cherchant à renégocier les rapports entre son pays et l’Union européenne. En dépit du soutien exceptionnel de la population grecque et de la logique imparable de ses arguments, il s’est heurté à un mur et a provoqué l’ire des élites politiques, financières et médiatiques de l’Europe.

La vérité de cet affrontement était inconnue jusqu’ici – justement parce que la direction de l’Union européenne se réunit à huis clos. Dans un récit personnel et explosif, Yanis Varoufakis, économiste d’envergure mondiale, explique comment les choses se passent très concrètement dans les couloirs de Bruxelles.

Il révèle une histoire édifiante où se mêlent hypocrisie, trahisons, collusions d’intérêts et acrobaties politiques. Un récit qui ébranlera profondément l’establishment.

Aujourd’hui – comment en douter ? –, la répression tragique de la rébellion démocratique grecque est à l’image des politiques qui mènent à l’autoritarisme, au populisme et à l’instabilité qui menacent le monde occidental.

Conversations entre adultes est un vibrant appel à renouveler la démocratie européenne avant qu’il ne soit trop tard. »

La bande annonce du film :http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=272251.html

  • D. de Robert Harris

Note Babelio : 4,09/5 (sur 123 notes)

Thriller historique racontant l’affaire Dreyfus et publié chez Plon en 2014 et en poche chez Pocket, D. se voit ici porté à l’écran par Roman Polanski sous le titre J’accuse en référence au célèbre article d’Emile Zola publié dans l’Aurore en 1898. Au casting du film : Jean Dujardin, Louis Garrel et Emmanuelle Seigner. Le film est revenu de la Mostra de Venise avec le Lion d’Argent. Il sera dans nos salles à partir du 13 novembre 2019 et à nouveau en librairie le 7 novembre.

Des extraits du livre ont été lus par Guillaume Gallienne dans son émission « Çà peut pas faire de mal » diffusée sur France Inter.

https://www.franceinter.fr/emissions/ca-peut-pas-faire-de-mal/ca-peut-pas-faire-de-mal-06-mai-2017

Résumé de l’éditeur :

« Ils ont menti pour protéger leur pays. Il a dit la vérité pour le sauver. Un roman historique captivant dans le Paris de la Belle Époque par l’auteur de « Fatherland ».

Paris, janvier 1895. Par un matin glacial, un officier de l’armée, Georges Picquart, assiste devant vingt-mille personnes hurlant  » À mort le juif !  » à l’humiliation publique d’un capitaine accusé d’espionnage: Alfred Dreyfus.

Picquart est promu : il devient le plus jeune colonel de l’armée française et prend la tête de la section de statistique, le service de renseignements qui a traqué Dreyfus.
Dreyfus, lui, est condamné au bagne à perpétuité sur l’île du Diable, il n’a le droit de parler à personne, pas même à ses gardiens, et son affaire semble classée pour toujours.

Mais, peu à peu, Picquart commence à relever des éléments troublants dans l’enquête, tout en lisant les lettres de Dreyfus à sa femme dans lesquelles celui-ci ne cesse de clamer son innocence. Et quand le colonel découvre un espion allemand opérant sur le sol français, ses supérieurs refusent de l’écouter. En dépit des avertissements officiels, Picquart persiste et va se retrouver lui aussi dans une situation délicate. »

La bande annonce du film :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585001&cfilm=229982.html

  • Poivre et sel de Guillaume Clicquot

Note Babelio : 3,59 (sur 22 notes)

Publié pour la première chez Fleuve éditions en 2018, ce second roman est republié chez Pocket sous le titre Joyeuse retraite, à l’occasion de la sortie du film de Fabrice Bracq.

Guillaume Clicquot est un habitué des adaptations cinématographique car son premier roman, Garde tout, surtout les gosses ! publié en 2015 a été porté à l’écran par Martin Bourboulon la même année et renommé Papa ou Maman.

Au casting du film : Thierry Lhermitte, Michèle Laroque, Nicole Ferroni, Nicolas Martinez.

En salle le 20 novembre 2019

Le résumé de l’éditeur :

« À 60 ans, Françoise et Philippe Blanchot, respectivement dentiste et contrôleur fiscal, ont l’opportunité de partir à la retraite en pleine forme… Et ils comptent bien en profiter. Pour ce faire, et afin d’éviter toute critique de leurs proches, ils vendent en secret leur maison, une demeure dans la famille depuis trois générations, tout en se préparant discrètement une vie de rêve au soleil du Portugal. Ultime étape, placer en maison de retraite Mamiline, la mère de Philippe, une pétulante octogénaire aux réactions imprévisibles. Mais alors que tous les astres semblent alignés et qu’ils s’apprêtent à annoncer leur projet d’évasion, l’implosion du couple de leur fille Cécile, mère de deux enfants, menace de tout compromettre. Peuvent-ils l’abandonner au moment où elle a le plus besoin d’eux ? Comment assouvir leur rêve d’égoïsme sans se mettre à dos l’intégralité du cercle familial, et notamment Mamiline ? Le compte à rebours est lancé : ils n’ont plus que trois mois pour réparer en toute discrétion le bonheur de leur fille et voguer vers une vie nouvelle sans scrupule et le cœur tranquille. »

La bande annonce du film :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584545&cfilm=268345.html

  • Chanson douce de Leila Slimani

Note Babelio : 3,87/5 (sur 4053 notes)

Ni plus ni moins que le Goncourt 2016 et le gagnant du Grand Prix des lectrices du ELLE. Lucie Borleteau réunit devant sa caméra Karine Viard, Leïla Bekhti et Antoine Reinartz pour l’adaptation de ce drame contemporain et deuxième roman de l’auteur.

Le film sera visible dans nos salles à partir du 27 novembre 2019

Le résumé de l’éditeur :

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

La bande annonce parfaitement stressante du film :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584611&cfilm=254956.html

  • Les misérables

Attention, faux ami ! Le film de Ladjly, prix du jury à Cannes et en salles le 20 novembre 2019 n’est pas une adaptation du célèbre roman de Victor Hugo. On y retrouve Danien Bonnard, excellent dans En liberté ! de Pierre Salvadori, dans le rôle d’un flic nouvellement débarqué dans la brigade anti criminelle du 93.

La bande annonce :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19583998&cfilm=273579.html

Pour conclure, le jeu des Incipits ! Saurez vous retrouvez de quel livre s’est échappé chacun des incipits suivants :

  1. « Le bébé est mort »
  2. « La seule couleur qui perçait l’obscurité du bar de l’hôtel était celle du liquide ambré scintillant dans son verre. »
  3. « – Commandant Picquart, pour le ministre de la Guerre… »
  4. « De tous les orifices, la bouche est de loin le plus intime, tant elle dévoile de secrets sur notre vie privée. »

Bonnes lectures, bons films, et que l’imagination soit avec vous !

[Médiathèque de Lorient] On se les fabrique nos histoires ?

A partir de septembre, les Yeux Fermés, association dédiée aux mondes de l’imaginaire et à ses formes d’expression dans la tradition populaire au travers de l’écriture, prend ses quartiers à la Médiathèque de Lorient.
Au milieu des livres, ce sont neuf nouvelles dates, avec un nouveau projet éditorial, qui auront, dans les grandes lignes, les objectifs suivants : faire découvrir les littératures de l’imaginaire, pratiquer l’écriture créative pour le plaisir et aborder des sujets de société, en prise avec les préoccupations actuelles.
Un atelier d’écriture made in culture pop, entièrement gratuit, qui s’adresse aux petits et aux grands, passionnés ou non par l’écriture et les mondes de l’imaginaire.

Tous les 1er samedis du mois à 10h15
Médiathèque François Mitterrand
Sur inscription à l’accueil de la salle littérature adultes (1er étage), par mail (ml_litterature@mairie-lorient.fr)
ou par téléphone 02 97 84 33 60

 

Affiche pour les ateliers d’écritures à la médiathèque de lorient.
Conception: Médiathèque de lorient et Maiwen Marchal

Programme :

La magie existe-t-elle ? – Samedi 5 octobre

Jolie question pour aborder le sujet du merveilleux et de la fantasy, pour cartographier un nouveau monde imaginaire, découvrir de nouveaux héros, raconter de nouvelles légendes.
Pour entretenir la flamme du conteur qui sommeille en nous, dans une réalité peuplée de fantômes et d’ombres, et que l’on décrit parfois comme désenchantée.

Comment naissent les légendes urbaines ? – Samedi 2 novembre

Après les terres du milieu, retour dans le monde réel. On continue d’aborder la thématique des légendes, modernes cette fois, des mythes modernes aux rumeurs qui se propagent, tel des virus, sur les réseaux sociaux et par le biais des nouvelles technologies.
Pour respecter la tradition d’Halloween, place aux histoires qui donnent la chair de poule !

Les ados d’aujourd’hui, génération perdue ? – Samedi 7 décembre

L’école fait débat, pour les enseignants, les parents et plus encore, pour les enfants. Les années collège ou les années lycée ressemblent souvent à un  parcours du combattant semé d’embûches et laissent des traces chez les jeunes longtemps après.
Lieux hantés où se cachent des monstres et où naissent les premiers  élans  romantiques, l’école et les adolescents font des sujets passionnants pour raconter des histoires incroyables.
Franchissons à nouveau les portes de l’école pour rencontrer les ados d’hier ou d’aujourd’hui.

C’est quoi un monstre ? – Samedi 4 janvier

Monstres d’hier et d’aujourd’hui au programme de la nouvelle année. Des démons et merveilles qui hantent les pages des romans fantastiques aux monstres à visages humain, à quoi reconnaît-on un monstre ?
Un atelier d’écriture pour apprendre à connaître le monstre qui sommeille en chacun de nous, et plus encore…

Que feriez-vous si vous pouviez voyager dans le temps ? – Samedi 1 février

Retour vers le futur, voilà un titre qui pourrait convenir pour cette cinquième date. Raconter des histoires en empruntant la machine à voyager dans le temps de Herbert George Wells, pour revivre le passé ou penser l’avenir.

Comment conjuguer le passé, le présent et le futur ? C’est ce que nous tenterons d’écrire.

Prêt pour une odyssée moderne ? – Samedi 7 mars

Les nouveaux voyages extraordinaires constituent le cœur de cet atelier qui va clôturer l’hiver. Des univers parallèles aux mondes virtuels, sujets de nombreuses œuvres de fiction et préoccupations du vingt-et-unième siècle, partons découvrir des contrées lointaines.
Une histoire est un voyage, autant pour les personnages qui la composent, que pour les auteurs. Nous tenterons de faire de cet atelier la plus extraordinaire des invitations.

Vivre ou jouer ? – Samedi 4 avril

Pourquoi cette question ? Parce que nous vivons dans une société où le divertissement est partout, comme si nous étions-nous aussi, des personnages vivant dans une grande fiction, un grand jeu ou une grande compétition et où seuls les plus forts survivent.
De nombreux auteurs ont essayé de répondre en fiction, notamment dans la littérature jeunesse ou jeune adulte dans les univers dystopique. Marche et rêve, voilà un leitmotiv auquel nous tenterons nous aussi de répondre.

Rester jeune pour toujours ? – Samedi 2 mai

Ne jamais mourir, une quête impossible qui pourtant, a nourri de nombreux romans de l’imaginaire. Fantasme de l’espèce humaine qui se rêve en égal de dieux, cela constitue une quête du Graal pour certains savants fous, cachés dans les laboratoires de grandes firmes pharmaceutiques.
Mythe classique des mondes de l’imaginaire, nous essaierons de gagner l’immortalité en composant de fantastiques textes !

La fin du monde est-elle aussi proche qu’on le dit ? – Samedi 6 juin

Vous connaissez la Doomsday Clock, l’horloge de la fin du monde ? Horloge conceptuelle créée par des scientifiques en 1947 après la Seconde Guerre Mondiale sur laquelle Minuit représente la fin du monde. En 2018, elle indique 23h58.
Écrire des fins du monde, des menaces imminentes de guerres nucléaires aux catastrophes climatiques, voilà une conclusion en guise d’apothéose.

http://mediatheque.lorient.bzh/participer/ateliers-decriture/