Côté ciné – Décembre 2019

Le mois dernier, le cinéma s’emparait de livres récents pour les porter à l’écran. Ce mois-ci, outre la variété des œuvres adaptées (thriller, littérature blanche, fantastique, littérature jeunesse), c’est aussi un voyage dans le temps qui se profile puisque nous allons le remonter jusqu’en 1896.

  1. Seules les bêtes de Colin Niel

Note babelio : 4,1/5 (sur 317 notes)

4è ouvrage de l’auteur paru en 2017 et récompensé par le prix Landerneau de la même année (on parlera prochainement dans le blog des prix littéraires consacrés aux polars) et 4 autres prix, il succède à la série guyanaise. Niel, auteur régulier et talentueux de roman noir se voit régulièrement récompensé puisque chacun des tomes de la trilogie guyanaise a été primé. Ici donc, pas de personnage récurrent, exit le capitaine Anato. Dans ce roman choral, cinq personnages exposent leur version des faits suite à la disparition d’une femme et leur propre histoire dans un univers rural peuplé de solitude et de secrets.Cinq personnages pour cinq chapitres d’un récit condensé en 224 pages.

Dominick Moll est à la réalisation et au casting, on retrouve Denis Menochet(Jusqu’à la garde), Laure Calamy (l’excellente Noémie de Dix pour cent), Damien Bonnard (qui a décidément une actualité chargée puisque son précédent film, les Misérables est sorti le mois précédent), Nadia Tereszkiewitcz (3 films en 2019 : Sauvages, Persona non grata avec Raphael Personnaz, Nicolas Duvauchelle et Roschdy Zem, et enfin Seules les bêtes), et Bastien Bouillon (Le mystère Henri Pick).

Rendez vous dans les salles dès le 4 décembre pour découvrir pourquoi il y a un jeune homme noir sur la couverture d’un livre dont l’intrigue se situe dans une campagne européenne. Et si le nœud de l’intrigue se situait à des milliers de kilomètres des 5 protagonistes ?

Le résumé de l’éditeur :

Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d’un sentier de randonnée qui fait l’ascension vers le plateau où survivent quelques fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n’ont aucune piste et que l’hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, elles prennent la parole et chacune a son secret, presque aussi précieux que sa propre vie. Et si le chemin qui mène à la vérité manque autant d’oxygène que les hauteurs du ciel qui ici écrase les vivants, c’est que cette histoire a commencé loin, bien loin de cette montagne sauvage où l’on est séparé de tout, sur un autre continent où les désirs d’ici battent la chamade.
Avec ce roman choral, Colin Niel orchestre un récit saisissant dans une campagne où le monde n’arrive que par rêves interposés. Sur le causse, cette immense île plate où tiennent quelques naufragés, il y a bien des endroits où dissimuler une femme, vivante ou morte, et plus d’une misère dans le cœur des hommes.

La bande annonce :

  • Les mille talents d’Euridice Gusmao de Martha Batalha

Note babelio : 3,51/5 (sur 166 notes)

Adorable couverture pop parfaite pour attirer les regards en librairie et qui sera malheureusement remplacée par l’affiche du film pour la nouvelle édition.  Ce titre est paru en grand format chez Denoel en 2017 puis en poche au Livre de poche. Il s’agit du premier ouvrage d’une auteure brésilienne. Les critiques sur Babelio décrivent un roman « truculent », « enjoué » sur la condition féminine. L’histoire  narre les tentatives d’émancipation de deux sœurs dans le Brésil des années 30-40.

De ce roman, Karim Ainouz a fait une adaptation remarquée à Cannes et récompensée par le prix Un certain regard. Au casting : Carol Duarte, Julia Stockler, Gregorio Duvivier. En regardant la bande annonce, je n’ai pas retrouvé l’atmosphère enjouée et truculente décrite sur Babelio mais une atmosphère moite, dense, nimbée de violence. Le réalisateur explique son intention dans cette interview :

«Ce qui m’a poussé à adapter « La vie invisible d’Eurídice Gusmão », c’est le désir de rendre visibles tant de vies invisibles, comme celles de ma mère, de ma grand-mère, de mes tantes et de tant d’autres femmes de cette époque. Leurs histoires ne sont pas assez racontées, ni dans les romans, ni dans les livres d’histoire, ni même au cinéma. J’ai imaginé un film aux couleurs très saturées, avec une caméra proche de ses personnages et qui vibre avec eux. Un film chargé de sensualité, de musique, de drame, de larmes, de sueur et de mascara, mais aussi un film imprégné de cruauté, de violence et de sexe. Un film qui n’a jamais peur d’être sentimental, excessif. »

Le résumé de l’éditeur :

Eurídice et sa sœur Guida sont nées dans un quartier populaire de Rio de Janeiro dans les années 1920. Quand vient le temps de se marier, Eurídice épouse un garçon rencontré lors d’un bal. Débordante d’énergie, d’ambition et d’idées, elle comprend rapidement que son mari, un employé de banque, ne peut accepter, tout comme sa famille, qu’elle sorte du rang. Guida, elle, est reniée par ses parents après s’être enfuie avec un riche héritier, et doit finalement assumer seule l’éducation de son fils. Mais toutes deux refusent que leur vie ressemble à celle de leur mère. Chacune à sa manière s’arrache à la force du destin.
Un roman optimiste où les femmes, opprimées par les hommes et l’ordre social établi, sont aussi des rebelles incontrôlables et terriblement attachantes.
 
Un premier roman coloré et pétillant.  Marie France.

L’avis de Gérard Collard, libraire de la griffe noire (Saint Maur):

La bande annonce:

Sortie en salles le 11 décembre 2019

  • Les amis des amis, une nouvelle d’Henry James

Note Babelio : 3.7/5 (sur 7 notes)

Les amis des amis, une nouvelle d’Henri James

Henry James écrivit cette nouvelle et la publia pour la première fois en 1896 sous le titre The Wayit Came (Comment tout arriva). Mécontent de son texte et de son titre, il remit l’ouvrage sur le métier, modifia la tête du récit et rebaptisa cette histoire de fantôme  the friends of the Friends (Les amis des amis). Ce texte en forme de journal fit forte impression sur Virginia Woolf et sur Jorge Luis Borges qui la publia dans sa collection La bibliothèque de Babel et en rédigea le quatrième de couverture.

Cette nouvelle servit de support pour deux adaptations. La première au cinéma en 1978 par François Truffaut sous le titre La chambre verte. La deuxième à la télévision allemande.

Le réalisateur Pascal Bonitzer (Gemma Bovery) quant à lui était habité par l’envie de réaliser un film fantastique. Une première tentative d’adaptation d’un texte de Witold Gombrowitz intitulé Les envoutés lui avait laissé un goût amer. Nullement découragé, il se confronte une nouvelle fois au genre avec l’histoire de fantôme imaginée par Henry James. La lecture du texte l’a fortement ému sans qu’il puisse expliciter pourquoi. Cela semble être l’effet que James produit sur ses lecteurs car plusieurs années avant Bonitzer, Borges et Woolf avaient eu le même sentiment de lecture, la même émotion résiduelle en refermant le livre.

Il en fait donc un film d’atmosphère où la musique « surligne, intensifie l’émotion. » Devant la caméra : Sara Giraudeau (Le bureau des légendes, Calls, Petit paysan), Nicolas Duvauchelle (Comme des frères)

La présentation du texte par son plus grand admirateur :

Les Amis des amis renferme une profonde mélancolie et c’est en même temps une exaltation de l’amour élaboré dans le plus secret des mystères. Jorgé Luis Borges

La bande annonce :

Dans nos salles le 11 décembre 2019

  • Vic le Viking de Runer Jonsson

Note Babelio : inconnu

Vic le viking par Runer Jonsson

Vic le viking, fils de chef, craint la peur. Mais grâce à son imagination fertile il se tire de toutes les péripéties que l’auteur suédois a imaginées pour lui.

Les romans ont été traduits et publiés en France dans la bibliothèque rose par Hachette jeunesse. La série comporte 6 volume car à l’instar de Tintin, Vic voyage (chez les bougres, chez les peaux rouges, chez les grands bretons..) Comme le montre la couverture, le roman n’est pas jeune. Il faut dire que la collection existe depuis 1856. La bibliothèque rose existant toujours, cela lui fait une longévité extraordinaire et elle est probablement l’ancêtre des collections jeunesses actuelles.

 Vic le viking est déjà un habitué des adaptations puisque les romans de Runer Jonsson ont été transposés en série à partir de 1974. Les 78 épisodes sont diffusés sur TF1 à partir de 1979. En 2013, Vic se refait une jeunesse avec une animation en 3D.

Il revient sur nos écrans dans un film d’animation le 18/12/2019.

Résumé de l’éditeur :

Les aventures d’un enfant viking, nommé Vic, fils de Halvar, chef du village de Flake. Il souffre de la peur, mais son imagination fertile lui permet de se sortir de tous les dangers.

La bande annonce du film :

Et pour finir, le jeu des incipits, un peu élagué vu l’ancienneté de certains ouvrages.

  • “Lorsque Euridice Gusmao épousa Antenor Campelo, sa sœur lui manquait un peu moins. »
  • «  Les gens veulent toujours un début. »

Bons films, bonnes lectures, et que l’imagination soit avec vous !

La BnF, de la réalité à l’imaginaire

La frontière du réel

La Bibliothèque nationale de France a une longue histoire derrière elle. Cette illustre dame serait née en 1368 quand Charles V installe une collection de livres dans une salle de Louvres. Quelques années et rois plus tard, elle acquiert ses lettres de noblesse. Elle s’appelle alors la bibliothèque Royale. Puis vient la révolution française. Les collections s’enrichissent, la bibliothèque change de nom. Elle devient la Bibliothèque de la Nation mais est déjà trop exiguë. Les ouvrages affluent, des annexes sont construites à celle qui a encore changé de nom pour se baptiser Bibliothèque Nationale. Pour continuer à remplir les missions qu’elle s’est fixées dans son décret de création « collecter, conserver, enrichir et communiquer le patrimoine documentaire national, il faut effectuer une nouvelle mutation. Changer de peau.

C’est ce qu’annonce le président de la Vè République, François Mitterrand, lors de son allocution du 14 juillet 1989. Un concours international est lancé. L’architecte Dominique Perrault en est le lauréat. Il créé le nouveau look de la dame.

Nouveau lieu pour une nouvelle vie, elle quitte la rue Richelieu pour les bords de Seine. Une friche industrielle de 7 hectares dans le 13è arrondissement de Paris l’accueil. Les travaux s’étendent de 1989 à 1995. Dans cette renaissance, elle est rebaptisée Bibliothèque nationale de France (BnF pour les intimes) en 1994 et inaugurée en 1995. Elle ouvre ses portes au public en deux temps : le 20 décembre 1996 pour la bibliothèque d’étude et le 8 octobre 1998 pour la bibliothèque de recherche.

La dame a bien grandi. Elle s’enorgueillit de 4 tours en forme de livre ouvert délimitant une esplanade de 5 hectares sur le quai François Mauriac.

Ses mensurations :

  • 7 étages de bureaux
  • 11 étages de magasins
  • Surface construite : 2 900 000 m² de plancher
  • Longueur de rayonnages : 385 km linéaires
  • Coût : 7,8 milliards de francs soit 1,53 milliards d’euros

Et comme il faut bien continuer d’accueillir de nouveaux ouvrages, la BnF s’étale aujourd’hui sur 5 sites :

  • Le site François Mitterrand (les 4 tours dont on vient de parler)
  • Le site Richelieu
  • La bibliothèque de l’Arsenal
  • La bibliothèque – musée de l’Opéra
  • La maison Jean Vilar

Premiers pas dans l’imaginaire

  1. Les collections

La BnF ne compte pas moins de 14 départements de collections. Et parmi ces 14 départements, certains abritent des bulles d’imaginaire.

– Département des Arts du spectacle

On conserve ici la mémoire de toutes les formes d’expression du spectacle vivant. Du mime en passant par les marionnettes, le cabaret, le music hall, le théâtre, le cinéma, la télévision et la radio, nul doute qu’on y trouvera de quoi alimenter l’imagination.

– Département Littérature et Art

C’est dans la salle H que l’on trouvera les représentants des littératures sites de genre : Polar, science-fiction et romans graphiques.

– Département de l’audiovisuel

La BnF du haut de son grand âge ne reste pas moins ouverte à la nouveauté et au divertissement ludique. Ainsi depuis 1992, elle collecte des jeux vidéo. Les 15000 jeux accueillis à ce jour constituent la première et la plus grande collection de ce support en France.

  • Les animations

Chaque mois, la BnF propose des animations variées à l’adresse de publics tout aussi divers. Parmi ceux qui touchent à l’imaginaire, il y a ceux-ci.

– Les jeudis de l’Oulipo

Rendez-vous mensuel où les « amateurs de jeux de l’esprit et de littérature potentielle » sont invités à explorer des thèmes d’actualité. Les réunions ont lieu dans l’auditorium et certaines sessions ont fait l’objet d’enregistrement que l’on retrouve sur les Internets.

La prochaine session aura lieu le 19 décembre et aura pour terme « Beauté – santé – forme ». Et que l’on ne s’y trompe pas. De la contrainte naîtra la créativité.

– Les ateliers pour enfants

Les enfants de 3 à 6 ans sont invités à l’Heure du conte. Une heure, d’accès gratuit sur inscription le dimanche, pour découvrir le meilleur de l’actualité jeunesse.

Les 7 – 11 ans pourront utiliser imagination et fièvre créatrice pendant 2h à l’atelier de création de cartes Pop – up. Sur inscription également pour un prix de 5 euros

  • Les expositions virtuelles

Au dernier recensement, ce ne sont pas moins de 98 expositions virtuelles qui sont accessibles à partir du site de la BnF. Elles sont classées en 6 catégories. Au sein de ces collections, on trouve ici où là des thématiques que l’on peut rattacher à l’imaginaire tel que nous l’entendons aujourd’hui que je vous liste ci-dessous. Liste non exhaustive car de nouvelles expositions sont régulièrement ajoutées.

– Le livre et l’écrit

– Écrivains et conteurs

La catégorie la plus riche en thème proche de l’imaginaire

            – Histoire des représentations

            – Arts et architectures

– Photographies

– Cartes, plans et globes

Comme vous pouvez le constater, on trouve peu de contemporains et d’auteurs dits de genre dans ces expositions mais les choses vont peut-être changer car en cette fin d’année 2019, l’imaginaire envahit la BnF et 2020 est encore à venir…

2019 – 2020, plongée tête la première dans l’imaginaire

  1. L’exposition Tolkien, voyage en Terre du Milieu

Attention zone de forte affluence ! Du 22 octobre 2019 au 16 février 2020 se tient l’exposition consacrée à l’auteur de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des Anneaux (entre autres). Forte de quelques 300 pièces dont des manuscrits et des dessins originaux de l’auteur, elle se veut un voyage dans la géographie du linguiste d’Oxford.

Elle se découpe en deux parties selon le commissaire de l’exposition :

– les escales dans l’univers créé par Tolkien avec ses paysages, montagnes, forêts elfiques, et ses habitants, hobbit, nain, elfes et autres trolls

– les coulisses de l’œuvre à travers son contexte historique et la propre vie de Tolkien à Oxford

L’exposition expliquée par Vincent Ferré, co commissaire de l’exposition à l’équipe de Babelio :

Tolkien n’a pas seulement donné ses lettres de noblesse à la fantasy. Il a aussi écrit pour ses enfants des lettres signées du père Noël. Pour animer l’exposition qui lui est consacrée, la Bnf propose aux enfants de 7 à 11 ans des ateliers d’écriture Lettres au père Noël dont voici le descriptif.

À l’image de Tolkien, l’écrivain pour enfants, le participant aura pour mission d’écrire une lettre en se mettant à la place du père Noël ou d’un membre de l’équipe du père Noël. Cette histoire drôle écrite et/ou illustrée fera l’objet d’un courrier destiné à un proche. A toi d’inventer et de partager un récit, une aventure, une histoire du quotidien au pays du grand nord pendant l’effervescence de la période de Noël! Car à l’approche des fêtes de fin d’année, il paraîtrait que l’équipe du Père Noël est souvent un peu dissipée…

Plus d’informations sur le site de la Bnf : www.bnf.fr/fr

Le catalogue de l’exposition est disponible en librairies. Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur Tolkien, le magazine Lire lui consacre son 28è hors série.

  • Saison Fantasy, retour aux sources

De janvier à mars 2020, la Bnf organisera un cycle de manifestations sur le thème de la fantasy. En avant-première de ce 1er trimestre consacré à l’imaginaire, la vieille dame s’est offert un stand à la Paris Games Week où elle a pu présenter le site web exposant les sources mythiques et historiques de la fantasy et le premier jeu vidéo créé par ses soins Le Royaume d’Ystiald. Cette création originale est un jeu d’aventure narratif et immersif évoluant dans un univers inspiré de la Fantasy. Le joueur devra résoudre des énigmes afin de sauver l’Arbre du Savoir et de rétablir l’équilibre dans le royaume.

Le jeu sera disponible sur le site de la BnF et gratuit à partir du 15/01/2020.

Pour en savoir plus : http://editions.bnf.fr/le-royaume-d-istyald

La bande annonce du jeu : https://vimeo.com/369296617

Le Royaume d’Istyald from Bibliothèque nationale de France on Vimeo.

L’imaginaire s’infiltre donc dans de nobles institutions culturelles, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Bonne visite si vous avez l’occasion de passer par Paris et l’exposition Tolkien et que l’imagination soit avec vous.

Écrit par : Aurélie

Côté ciné – Novembre 2019

Pour ce premier billet consacré aux livres adaptés à l’écran, l’actualité nous gâte. En ce mois de Novembre, ce ne sont pas moins de 4 ouvrages qui font l’objet d’une adaptation cinématographique parmi lesquels, ni plus ni moins que le Goncourt 2016.

  1. Conversation entre adultes : dans les coulisses secrètes de l’Europe de Yanis Varoufakis

Note Babelio : 3,87/5 (sur 15 notes)

Yanis Varoufakis a été le ministre grec des finances du gouvernement Tsipras en 2015. Il a conduit les négociations sur la dette grecque. C’est cette période qu’il retrace ici dans ses mémoires politiques publiées en France en octobre 2017 aux éditions Les liens qui libèrent.

L’ouvrage est adapté au cinéma par Gosta – Gavras qui en fait un thriller politique sous le titre Adults in the Room, présenté en sélection officielle à la Mostra de Venise. Sur nos écrans à partir du 6 novembre 2019.

Résumé de l’éditeur :

« Pour la première fois, un ancien ministre dévoile les coulisses secrètes de l’Europe.

C’était en janvier 2015 : à peine a-t-il été nommé ministre des Finances de la Grèce que Yanis Varoufakis déclenche une des batailles les plus spectaculaires et les plus controversées de l’histoire récente en cherchant à renégocier les rapports entre son pays et l’Union européenne. En dépit du soutien exceptionnel de la population grecque et de la logique imparable de ses arguments, il s’est heurté à un mur et a provoqué l’ire des élites politiques, financières et médiatiques de l’Europe.

La vérité de cet affrontement était inconnue jusqu’ici – justement parce que la direction de l’Union européenne se réunit à huis clos. Dans un récit personnel et explosif, Yanis Varoufakis, économiste d’envergure mondiale, explique comment les choses se passent très concrètement dans les couloirs de Bruxelles.

Il révèle une histoire édifiante où se mêlent hypocrisie, trahisons, collusions d’intérêts et acrobaties politiques. Un récit qui ébranlera profondément l’establishment.

Aujourd’hui – comment en douter ? –, la répression tragique de la rébellion démocratique grecque est à l’image des politiques qui mènent à l’autoritarisme, au populisme et à l’instabilité qui menacent le monde occidental.

Conversations entre adultes est un vibrant appel à renouveler la démocratie européenne avant qu’il ne soit trop tard. »

La bande annonce du film :http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=272251.html

  • D. de Robert Harris

Note Babelio : 4,09/5 (sur 123 notes)

Thriller historique racontant l’affaire Dreyfus et publié chez Plon en 2014 et en poche chez Pocket, D. se voit ici porté à l’écran par Roman Polanski sous le titre J’accuse en référence au célèbre article d’Emile Zola publié dans l’Aurore en 1898. Au casting du film : Jean Dujardin, Louis Garrel et Emmanuelle Seigner. Le film est revenu de la Mostra de Venise avec le Lion d’Argent. Il sera dans nos salles à partir du 13 novembre 2019 et à nouveau en librairie le 7 novembre.

Des extraits du livre ont été lus par Guillaume Gallienne dans son émission « Çà peut pas faire de mal » diffusée sur France Inter.

https://www.franceinter.fr/emissions/ca-peut-pas-faire-de-mal/ca-peut-pas-faire-de-mal-06-mai-2017

Résumé de l’éditeur :

« Ils ont menti pour protéger leur pays. Il a dit la vérité pour le sauver. Un roman historique captivant dans le Paris de la Belle Époque par l’auteur de « Fatherland ».

Paris, janvier 1895. Par un matin glacial, un officier de l’armée, Georges Picquart, assiste devant vingt-mille personnes hurlant  » À mort le juif !  » à l’humiliation publique d’un capitaine accusé d’espionnage: Alfred Dreyfus.

Picquart est promu : il devient le plus jeune colonel de l’armée française et prend la tête de la section de statistique, le service de renseignements qui a traqué Dreyfus.
Dreyfus, lui, est condamné au bagne à perpétuité sur l’île du Diable, il n’a le droit de parler à personne, pas même à ses gardiens, et son affaire semble classée pour toujours.

Mais, peu à peu, Picquart commence à relever des éléments troublants dans l’enquête, tout en lisant les lettres de Dreyfus à sa femme dans lesquelles celui-ci ne cesse de clamer son innocence. Et quand le colonel découvre un espion allemand opérant sur le sol français, ses supérieurs refusent de l’écouter. En dépit des avertissements officiels, Picquart persiste et va se retrouver lui aussi dans une situation délicate. »

La bande annonce du film :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585001&cfilm=229982.html

  • Poivre et sel de Guillaume Clicquot

Note Babelio : 3,59 (sur 22 notes)

Publié pour la première chez Fleuve éditions en 2018, ce second roman est republié chez Pocket sous le titre Joyeuse retraite, à l’occasion de la sortie du film de Fabrice Bracq.

Guillaume Clicquot est un habitué des adaptations cinématographique car son premier roman, Garde tout, surtout les gosses ! publié en 2015 a été porté à l’écran par Martin Bourboulon la même année et renommé Papa ou Maman.

Au casting du film : Thierry Lhermitte, Michèle Laroque, Nicole Ferroni, Nicolas Martinez.

En salle le 20 novembre 2019

Le résumé de l’éditeur :

« À 60 ans, Françoise et Philippe Blanchot, respectivement dentiste et contrôleur fiscal, ont l’opportunité de partir à la retraite en pleine forme… Et ils comptent bien en profiter. Pour ce faire, et afin d’éviter toute critique de leurs proches, ils vendent en secret leur maison, une demeure dans la famille depuis trois générations, tout en se préparant discrètement une vie de rêve au soleil du Portugal. Ultime étape, placer en maison de retraite Mamiline, la mère de Philippe, une pétulante octogénaire aux réactions imprévisibles. Mais alors que tous les astres semblent alignés et qu’ils s’apprêtent à annoncer leur projet d’évasion, l’implosion du couple de leur fille Cécile, mère de deux enfants, menace de tout compromettre. Peuvent-ils l’abandonner au moment où elle a le plus besoin d’eux ? Comment assouvir leur rêve d’égoïsme sans se mettre à dos l’intégralité du cercle familial, et notamment Mamiline ? Le compte à rebours est lancé : ils n’ont plus que trois mois pour réparer en toute discrétion le bonheur de leur fille et voguer vers une vie nouvelle sans scrupule et le cœur tranquille. »

La bande annonce du film :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584545&cfilm=268345.html

  • Chanson douce de Leila Slimani

Note Babelio : 3,87/5 (sur 4053 notes)

Ni plus ni moins que le Goncourt 2016 et le gagnant du Grand Prix des lectrices du ELLE. Lucie Borleteau réunit devant sa caméra Karine Viard, Leïla Bekhti et Antoine Reinartz pour l’adaptation de ce drame contemporain et deuxième roman de l’auteur.

Le film sera visible dans nos salles à partir du 27 novembre 2019

Le résumé de l’éditeur :

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

La bande annonce parfaitement stressante du film :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584611&cfilm=254956.html

  • Les misérables

Attention, faux ami ! Le film de Ladjly, prix du jury à Cannes et en salles le 20 novembre 2019 n’est pas une adaptation du célèbre roman de Victor Hugo. On y retrouve Danien Bonnard, excellent dans En liberté ! de Pierre Salvadori, dans le rôle d’un flic nouvellement débarqué dans la brigade anti criminelle du 93.

La bande annonce :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19583998&cfilm=273579.html

Pour conclure, le jeu des Incipits ! Saurez vous retrouvez de quel livre s’est échappé chacun des incipits suivants :

  1. « Le bébé est mort »
  2. « La seule couleur qui perçait l’obscurité du bar de l’hôtel était celle du liquide ambré scintillant dans son verre. »
  3. « – Commandant Picquart, pour le ministre de la Guerre… »
  4. « De tous les orifices, la bouche est de loin le plus intime, tant elle dévoile de secrets sur notre vie privée. »

Bonnes lectures, bons films, et que l’imagination soit avec vous !